20 mars 2010

Marathon Mars


Si ce week-end,Clotilde, Claudio et Laurent vont porter bien haut les couleurs niçoises au marathon de Rome, c’est à une tout autre course de fond que Mars aux Musées m’a « contraint » !

Dès vendredi matin, le lendemain d’une soirée « tout culturel » que n’aurait pas renié Jack Lang au Musée d’Art naïf, je retrouve, Musée des Beaux Arts, Anne Decroye-Stilz qui est la conservatrice passionnée… et courageuse des deux établissements.

Elle me fait découvrir le décor de mon cours décentralisé. Après la chapelle du Message biblique l’an dernier, c’est la salle des Van Loo qui m’accueille cette année pours un cours de Master 1 sur les politiques culturelles locales. Les étudiants, étrangement silencieux, semblent impressionnés par la solennité du décor. Et le prof restera méfiant pendant près de deux heures face à un taureau de Marathon tout rugissant de rage pas tout à fait contenue.

Le cours achevé, Cécile, Charlotte, Ierofili et Sylvain, mon maître des cérémonies, entraînent toute la classe pour une passionnante médiation à travers le musée de Chéret à Dufy.

Quelques heures plus tard, c’est au Musée de Terra Amata que nous avons rendez-vous pour la soirée imaginée et organisée par Françoise Debos. Le temps de saluer Bertrand Roussel et les amis du Lazaret, et je peux admirer la troublante exposition « Mouvements anthropomorphiques » de Roxane Petitier : une série de photographies plaçant côte à côte vestiges préhistoriques et corps nus contorsionnés. Le choc des photos nous épargnant le poids des mots, c’est quelque peu bouleversés qu’on ressort de cette plongée au cœur du plus petit commun dénominateur de notre humanité. Roxane étant aussi danseuse et chorégraphe, elle nous propose, dans la foulée, une performance, illustrant avec ses amis la lente émergence de l’humain à travers des tableaux rappelant irrésistiblement les premiers plans de 2001 l’Odyssée de l’espace. Une bien belle soirée.

Une nuit réparatrice, vingt kilomètres de course à pied et quelques activités « cantonales » plus tard, c’est au MAMAC que je retrouve l’équipe de Mars aux Musées. Ierofili, à nouveau, Marie, Magali et Léa nous proposent une médiation de grande qualité et bien utile pour comprendre l’exposition du sulfureux Wim Delvoye. Pour la partie « animale » de l’expo, pas de quoi fouetter un cochon ! Par contre, le gothique organico-pornographique et le ruban de Möbius christique (voir photo) sont plutôt intrigants.

A peine le temps de se remettre qu’Hélios Azoulay et sa clarinette entament un étrange concert de musique incidentale qui semble avoir été composé tout exprès pour cette nouvelle soirée hors du temps.

C’est le moment que je choisis pour m’éclipser afin de pouvoir concocter au calme mon programme Mars aux Musées de la semaine prochaine.

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