15 octobre 2010

Radical-mement

C’est en toute sérénité, dans le cadre de notre permanence, qu’avec Dominique, nous avons adhéré au Parti radical de gauche. Affronter les prochaines échéances électorales sans étiquette était en effet compliqué et rendait l’adhésion à une formation politique – si modeste soit-elle – inéluctable. Car, même si on nous dit souvent qu’en politique seul l’homme (ou la femme) compte, nous sommes bien obligés de constater qu’il y a toujours en France une sorte de monopole du vote partisan.

Comme il n’était pas dans nos intentions de retourner au Parti socialiste, le PRG (le plus vieux parti de France créé à la fin du XIXe siècle par la jonction des comités électoraux locaux avec un groupe parlementaire) était une sorte d’évidence. Solidement arrimé à gauche, porteur de ces valeurs républicaines aujourd’hui tellement chahutées, résolument laïc et européen, le PRG sera donc notre deuxième formation politique après trente années au PS.

Par ailleurs, l’accueil chaleureux du Président 06, Jean-Christophe Picard, constitue une réponse préventive aux nombreuses questions malveillantes des traditionnels stratèges de sous-préfecture qui voudraient voir dans cette adhésion je ne sais quelle opération politicienne à trois sous.

Enfin, cette démarche n’est pas contradictoire avec l’accord en cours de finalisation de soutien mutuel des sortants de gauche pour les prochaines cantonales. Au contraire, elle le renforce.

Il va de soi que notre adhésion est purement individuelle et qu’elle n’engage en aucune façon l’association Gauche Autrement qui regroupe des socialistes (avec ou sans carte), des verts, des modem, et des citoyens sans partis. En son sein, on trouvera désormais aussi des radicaux, heureux d’appartenir à un parti qui, après avoir inspiré la IIIe République, se trouve aujourd’hui aux premières loges pour préparer la VIe.

 Nice-Matin 17/10/2010
Le petit niçois, 22/10/2010

Par ailleurs, voir sur le blog de Dominique un commentaire du rapport de la Commission d'enquête sur le PLU à propos du Ray.

11 commentaires:

Anonyme a dit…

Bonjour,

Je viens de lire les raisons de votre adhésion au PRG, et suis tout à fait d’accord avec votre constat qu’en France demeure une sorte de monopole du vote partisan, et cela bien souvent en contradiction avec le rejet affirmé par nombre de nos concitoyens, de la politique partisane et des partis. Bien sûr ce constat est à inscrire dans ce contexte d’abstention massive et régulière qui aboutit, bien souvent, à ce que de plus en plus d’élu(e)s le sont par une minorité de la population participant au scrutin. Mais il en est ainsi !
Adhérer au plus vieux parti de France, aux prises de positions souvent pragmatiques, consiste à rééquilibrer la gauche vers un positionnement non doctrinaire et dogmatique avant tout, à la fois constructif et force de propositions.
Pour ma part, n’ayant été que suspendu pendant deux ans du P.S., il ne saurait être question d’adhérer à un autre parti, puisque socialiste de fait dès la fin de suspension, et membre la section de la vallée du paillon, expression de la mouvance de gauche modérée, porteuse de valeurs de tolérance et de rassemblement telles que celles regroupées au sein de Gauche Autrement.
Jean-Paul AUDOLI
Conseiller Municipal de La Trinité

Dominique a dit…

Jean-Paul, les chemins peuvent être parallèles et se croiser parfois :)

Chantal Maimon a dit…

Je voudrais déjà souhaiter bienvenue à Dominique et Patrick. Nous devrions faire ensemble du bon travail et couvrir par nos valeurs une bonne partie du Département.
Je constate dans le seul message qu'il y a sur ce commentaire, qu'encore une fois, hélas, au PS il y a deux poids, deux mesures et que nous n'étions pas tous égaux et ça j'ai payé cher pour le savoir. Cette personne a été exclue pour deux ans tout comme moi et mes 9 camarades. Elle a donc réintégré le PS sans autre formalité (quelle chance). Nous sommes obligés de constater le mépris du PS pour ceux qui on œuvré depuis des années avec eux, puisque les 4 camarades qui ont voulu réintégrer n'ont même pas été contactés.
C'est aujourd'hui sans regret que je vais œuvrer dans un parti démocratique et mes camarades avec moi.

Sylvie a dit…

Mon commentaire est simple...
RESPECT
Je suis soulagée que vous ayez fait un choix. Il me semble que c'est faire preuve de courage et que cela vous positionnera de façon plus claire dans l'esprit de vos électeurs.
Bravo et merci de continuer ainsi à nous montrer l'exemple de personnes politiques honnêtes et fidèles à vos convictions.

Emmanuel a dit…

Très bonne idée et surtout excellent jeu de mot. Bravo Patrick.

alaind a dit…

Je suis un bizut apolitique quelque peu égaré à propos de ce show-biz des idées, sans plus de conviction, mais à propos de ton choix il m'amène à penser au "pourquoi pas" de ce retour à la source. Je t'ai même évoqué il y a quelque temps, cet ami fidèle d'extrême gauche inconditionnel qui, arrivant maintenant à une retraite prématurée pour cause cardio-vasculaire, attend maintenant le retour du ... Roi.

Henri COTTALORDA a dit…

En lisant « Radical-mement » il m’est revenu en mémoire un excellent éditorial de Jean DANIEL dans le Nouvel –Obs du 7 avril 2010 intitulé « Pour un réformisme radical ».
J’en ai retenu ces quelques passages :

- Le siècle précédent m’a conduit à refuser toutes les révolutions, à accueillir toutes les résistances et à m’associer aux entreprises de réformes, mais avec un radicalisme qui empêche les compromis de devenir des compromissions. Le réformisme radical exclut toute passivité désenchantée. Il est animé d’un esprit de conquête nullement incompatible avec la passion démocratique, la vigilance républicaine, l’imagination de la modernité.

- La sagesse consiste désormais à ne jamais séparer les concepts de liberté et d’égalité. La première sans la seconde aboutit à la jungle des compétitions. L’égalité sans la liberté mène à l’uniformité et à la tyrannie.

- Ne jamais séparer non plus le souci de la création de richesses du souci de leur répartition. C’est l’homme qui reste le but de toute création.

Je suis moi aussi, comme le disait Albert CAMUS :

« Un réformiste radical »

Henri COTTALORDA

Pierre GRIMAUD NOW a dit…

Radical-moment amusant !
Je me souviens des convulsions de J.F PICARD, lorsque, Vice Président du PRG, j'avais annoncé mon soutien à D.B.M (et donc celui du PRG) lors de sa campagne qui fit d'elle une Conseillère Générale. Par expérience, amis Mottard, soyez vigilants...

bernard gaignier a dit…

C'est bien que vous ayez été accueilli favorablement par JF Picard. Je garde le souvenir de JF Picard ne se désistant pas pour Dominique.....mais bon... seuls les sots ne changent pas d'avis!!!!
Par ailleurs j'ai vécu en Haute Corse et y conserve toujours un pied à terre...Haute Corse chasse gardée du PRG... et il y a quelques romans à écrire......(J'ai beaucoup d'estime pour Emile Zuccharelli maire de Bastia et seul homme politique à refuser tout compromis avec les nationalistes... mais c'est le seul et il est très minoritaire dans son parti... dont le chef local a failli partir comme ministre d'ouverture...)!
Mais je partage votre avis... pour être candidat il faut être dans un parti....Compte tenu de votre histoire le choix est limité.....
Comme vous le voyez je ne partage pas du tout le lyrisme d'Henri. En espérant que ce ne sera pas le triangle des Bermudes!

Anonyme a dit…

Que se passera t-il si le PRG fait alliance avec le PS local ?
Comme on dit à Nice "Méfi !"
Ségurano

ANTONIN a dit…

La vigilance doit être de mise compte tenu de tout ce qui a pu bruisser au sujet de Picard.
Mais c'est une décision qui vous appartient, sachant, comme certains le disent, que sans parti, l'horizon politique peu très vite s'obscurcir.
Il faut espérer que le PRG a conscience de la chance d'avoir ces deux recrus de choix qui peuvent le tirer vers le haut, ce que n'a pas compris le PS.
Je vous souhaite bonne chance dans cette nouvelle aventure.

ANTONIN