28 septembre 2008

5.12 Fontaine du Temple


Reprenant l’idée de la conseillère générale du 7e canton d’une exploration systématique du canton par blog interposé, je me suis fixé comme règle d’opérer, non pas comme Dominique, par coups de cœur, mais, plus prosaïquement par zones géographiques délimitées par les bureaux de vote. On peut me reprocher la sècheresse d’une telle démarche, mais ce n’est pas tout à fait vrai. Je soutiens que les découpages électoraux peuvent être très poétiques. Il y a quelques années, en « redécoupant » la 3e circonscription des Alpes-Maritimes en forme d’hippocampe, Charles Pasqua a, par exemple, produit un bien beau cadavre exquis…

Mon exploration commence aujourd’hui avec le 5.12 (5e canton, 12e bureau) dont le petit nom est « Fontaine du Temple ». En fait, nouvelle licence poétique, la zone géographique du bureau n’a rien à voir avec la place du même nom, même si elle est tout proche. Le territoire du bureau « Fontaine du Temple » se situe en fait au sud du stade du Ray dans un quartier qui est celui des écrivains (rue Paul Bourget, rue Alphonse Daudet, avenue Guy de Maupassant, avenue Edmond Rostand) et des militaires (rue Colonel Driant, rue Général Laperrine). L’avenue des Sources, quant à elle, rappelle l’abondance de l’eau vive dans les entrailles du quartier.

L’endroit est calme et ignore l’agitation des deux axes qui en constituent les frontières est et ouest (l’avenue du Ray et le boulevard Gorbella). Un quartier de villas à frises, de petits immeubles résidentiels et de jardins fleuris, très fleuris. Un quartier tout en montées (parfois par escaliers) et en descentes, qui exige du promeneur une bonne condition physique.

A l’égal de Rome, le 5.12 a sa villa Médicis (sans Frédéric Mitterrand…). Il a surtout sur son territoire l’insolite Temple antoiniste qui appartient à un mouvement religieux présent essentiellement en France et en Belgique. Le culte antoiniste – du nom de son créateur, Louis Antoine, ouvrier belge plus ou moins guérisseur grâce à ses talents médiumniques – fait une large place à la prière et est assuré par des bénévoles qui portent un costume noir. L’antoinisme prône le libre-arbitre, la tolérance (on peut pratiquer en parallèle une autre religion) et la solidarité. Mais, avant de vous précipiter au Temple de l’avenue de l’Assomption, sachez quand même que l’antoinisme a été épinglé par l’Observatoire des sectes comme étant une « secte guérisseuse ».

Quoi qu’il en soit, une promenade dans ce petit périmètre protégé, au milieu des arbres fleuris (même en automne !) et des villas niçoises ne peut être que charmante, même si un plan de circulation quelque peu désordonné, avec ses doubles sens intempestifs, peut troubler le calme ambiant à certaines heures. Le conseiller général a bien essayé de mettre un peu d’ordre dans tout cela, mais les riverains sont bien divisés…

Et, au détour de l’avenue Georges Bizet ou de la rue Cappati, vous aurez peut-être la chance de rencontrer un des trois colistiers de Nice Autrement qui habitent le secteur : Albert Davy, Jean Montoya ou Samuel Alié.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Sur les questions de sens de circulation, les habitants sont toujours divisés. En fait, le plus souvent, chacun essaie d'obtenir ce qui est le plus intéressant pour lui au lieu d'avoir une vision intéressant l'ensemble du quartier.

Jacques Cécius a dit…

Régis Deriquebourg, dans son ouvrage sur les religions de guérison, affirme que l'antoinisme n'est pas une secte, mais un mouvement religieux.
L'antoinisme se refuse à tout prosélytisme. Il ne prescrit rien. Il n'interdit pas le recours à la médecine.