A la lecture de l’interview accordée par Eric Ciotti, nouveau Président du Conseil général, à Nice-Matin, on a le sentiment que celui-ci a du mal à tirer les conséquences de la crise financière départementale qui se profile : « (…) je ne crois pas à un krach immobilier dans les Alpes-Maritimes (…) après le choc psychologique le marché va repartir (…) il est exclu que les Alpes-Maritimes entrent dans une période de rigueur… ».
En donnant l’impression d’attendre une improbable rémission, un impossible miracle, il reste au milieu du gué… Cela dit, au milieu, c’est toujours un progrès par rapport à son prédécesseur, Christian Estrosi, qui m’avait sévèrement taclé lorsque j’évoquais les conséquences inévitables de la crise dès le mois de novembre.
En réalité, les faits sont têtus : la conjonction de la chute des droits de mutation combinée à la montée en puissance des dépenses de solidarité obligatoires liée à la crise va fortement impacter le budget départemental. Or, l’augmentation des impôts en cette période de diminution du pouvoir d’achat pour les plus modestes et les classes moyennes ne peut pas être une réponse mécanique à ce déficit.
Rationalisation et mutualisation des moyens (dans les transports, par exemple) des différentes collectivités publiques sont des réponses utiles mais insuffisantes. Il va donc falloir hiérarchiser les priorités et faire des choix. Gauche Autrement, par ses élus et son association, s’est déjà exprimée depuis plusieurs semaines sur la nature de ces choix.
Priorité absolue au financement du noyau dur des compétences du département comme le social (personnes âgées ou en situation de handicap, petite enfance), la solidarité (RSA) et l’éducation (collèges).
Poursuite des actions dans les autres domaines quand ces actions ont de fortes incidences sociales. Nous pensons tout particulièrement au domaine du logement où nous préconisons - ce n'est pas nouveau - une aide prioritaire au locatif (organismes et particuliers) de préférence à une aide à la propriété, nouveau cheval de bataille de Paul Cuturello et du groupe socialiste (Cf. l’article de Nice-Matin du 17/01/2009).
Poursuite du rééquilibrage en faveur de la zone littorale car, là aussi, il s’agit de solidarité.
Limitation des dépenses somptuaires comme certaines dépenses de communication (pas forcément toutes).
Loin des polémiques politiciennes, parce qu’ils ont le sentiment qu’en période de crise il faut être très attentif à la justice sociale, les élus de Gauche Autrement seront donc très vigilants pour que ces priorités soient inscrites dans le prochain budget de notre département.
Voir notre communiqué et l'article de Nice-Matin sur le site de Gauche Autrement.
17 janvier 2009
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2 commentaires:
purée, z'êtes courageux et constants hein... nan parce que répéter en boucle les mêmes choses depuis des années (l'aide au logement locatif par exemple) à une majorité bovine qui broute inlassablement dans les champs (magnétiques?) de mère carte bleue plutôt que ceux de mère logique, ça doit sévèrement gaver à un moment... et je ne parle même pas de solidarité...
Bonjour: un effet de la crise sera que tout un chacun sera prêt à tout emploi et ceci pour un prix défiant toute concurrence. "Ils" ont intérêt à entretenir cette crise afin de doper les performances de leurs "objectifs". La délocalisation ne leurs suffisant plus...
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