18 juin 2011

Festival du livre (2) : l’attaque de la caravane



Cette après-midi, pendant de longues minutes, les participants au Festival du Livre se sont retrouvés dans la situation d’une caravane de pionniers assiégés par les Indiens. En effet, dans un vacarme assourdissant, les « motards en colère » ont tourné autour du jardin Albert 1er, transformant les paisibles auteurs en victimes expiatoires de la politique routière du Gouvernement.

Cet épisode mis à part, cette deuxième journée a surtout été marquée par un exceptionnel afflux de visiteurs. Pour ma part, je ne crois pas être resté plus de cinq minutes sans interlocuteur et j’ai dédicacé mes livres littéralement à tour de bras.

Mes lecteurs étaient nombreux et divers. Parmi eux, on trouvait plusieurs militants associatifs et politiques dont… quatre responsables UMP connus (secret professionnel oblige, je ne dirai jamais de qui il s’agit… même sous la torture !), mais aussi des étudiants, des blogueurs célèbres, des amis « autrement » et même « radicalement », des électeurs et, bien sûr, des lecteurs. Sans oublier Bryan, le conseiller général jeune du 5e canton.

Placée à ma gauche, Carole Weisweler est la fille adoptive de Cocteau. Elle raconte de belles histoires sur le poète. Avec Mémona, mon autre voisine toujours fidèle au poste, nous constituons une équipe d’auteurs plutôt hétéroclites mais assez complémentaires dans la mesure où nos « clientèles » ne se mélangent presque pas.

Cette journée fut aussi celle des médias avec pas moins de quatre interviews en direct du stand dont un duplex avec fréquence K de l’incontournable Facemaker et un sujet de WebTV Nice (Rania Lassoued et Cyril Morachioli).

C’est donc encore avec un large sourire que, vers 19 heures, tel Fabrice à Waterloo, j’arrive sur la place de la Libé pour admirer la statue du Général De Gaulle fortement contestée quelques minutes auparavant. A mon avis, elle n’appelle pas de commentaire particulier, si ce n’est qu’elle ressemble comme deux gouttes d’eau à celle qui se trouve depuis quelques années au bas des Champs Elysées à Paris.

Avec Carole Weisweler

4 commentaires:

cléo a dit…

Je ne sais pas pour les autres mais c'est un peu agaçant les phrases qui commencent par:"les belles histoires sur le poète..."sans les belles histoires qui suivent!Je sais maintenant pourquoi "sur un air de cithare " se vend comme un petit pain: " Sur un air de cithare..."

Emmanuel a dit…

Bien vu Patrick car à l'heure où l'on annonce périodiquement la mort du livre, il est très réconfortant de voir autant de monde pour se presser au festival ce samedi. Ils viennent pour les livres et peut être aussi pour les personnalités présentes. J'ai moi même obtenu une dédicace et pu échanger quelques mots avec Guy Bedos qui vient de sortir un dernier livre (plans rapprochés). Ses commentaires justes et acerbes sur la politique nous manquent surtout en ce moment. En remontant à la Libé , pardon la place Charles de Gaulle, j'ai pu constater que le grand homme avait encore, bien longtemps après sa mort, de nombreux détracteurs qui n'ont jamais accepté sa politique en faveur de l'indépendance algérienne. Les blessures de l'Histoire ont parfois du mal à se refermer.

Anonyme a dit…

Au delà des célébrités, au gré du festival du livre, il est pour moi essentiel de découvrir des auteurs qui savent nous faire partager leurs émotions, nous raconter en toute simplicité les messages qu'ils ont voulu faire passer à travers leur lignes, patchworks de sensibilités et de sentiments racontés l'espace d'un instant, qui donnent au lecteur la sensation d'aborder différemment le livre en le vivant vraiment.
Pierre Brocchi dans "La Nuit de l'Alcyon", nous invite à coups de palmes à une plongée intime sous le regard récurrent de la petite castagnolle observatrice omniprésente. Il nous offre cette année "Chien muet" où les diables d'un tableau de Bréa "La danse macabre", dès le premier chapitre, nous disent "prends garde au chien muet et à l'homme qui se tait".
Marie-Hélène Carbonel, dans "Fronts de Met", "petites histoires de contretemps et malentendus", nous entraîne dans l'univers de ses nouvelles. En quelques minutes je lui ai parlé de non-dits... et c'est en partie le titre de son prochain livre, nous avons tissé là en quelques minutes un lien de pensée très fort, elle qui dit ne pas croire pas au hasard et parfois se faire peur en écrivant.
René Frégni pour sa gentillesse et "la Fiancée des Corbeaux", nous livre un roman intimiste, nous parle de Lili avec tendresse, et nous écrit en préambule que "le silence encore chaud des pinèdes est entré dans cette ville d'ombre et s'est assis sur les bancs de pierre derrière les églises".
Pascal Marmet réédite une nouvelle de 2001 "Le prince de Paris", voyage de France en Belgique clôturé par quelques poèmes qu'il considère comme un exercice difficile, mais empreints d'une grande sensibilité, qu'il sait faire partager sur son stand.
Carine Marret pour son premier polar "Morte-saison sur la Jetée-Promenade", quitte l'espace d'un instant Romain Gary et ses Promenades Littéraires sur la Côte d'Azur pour un autre style avec une sympathie sans cesse renouvelée pour ses lecteurs.
Je ne connaissais pas Claude Rizzo qui, dans "le Sentier des Aubépines" développe le thème des secrets de famille souvent si douloureux, et le fait partager avec beaucoup d'enthousiasme et de sincérité.
Le temps de lire tous ces livres... et déjà Mouans Sartoux nous accueillera pour de nouvelles aventures littéraires.

Sylvie a dit…

Comme c'est bien dit tout ça.
En quelques lignes, c'est comme si j'y étais allé cet après-midi. Hélas, d'autres obligations me retenaient ailleurs.