En ce lundi, revue d ‘effectifs de l’UMP locale.
11 heures. Palais de la préfecture. Séance extraordinaire du Conseil général pour présenter le énième plan départemental décliné depuis l’arrivée d’Estrosi à la Présidence. Après le logement, la gérontologie, les points noirs, la santé, nous voilà nantis d’un magnifique "plan Jeunes". Toujours le même principe : un domaine ne faisant pas partie des compétences du département (ce qui permet de répondre aux critiques en disant : « de toute façon, on n’était pas obligé de le faire »), une présentation à grand spectacle, publicité maximum dans la presse. Les contribuables financent ainsi eux-mêmes la propagande qui leur explique combien la vie est belle dans le département enchanté de Christian. Ce matin, le plan fleure bon l’électoralisme, puisqu’il s’agit, non pas d’un plan Jeunes, mais plus prosaïquement, d’un plan jeunes électeurs, les étudiants étant largement privilégiés puisque supposés majeurs et inscrits sur les listes électorales. Ce qui n’empêche pas le Président, qui a l’épiderme fragile, d’accuser PS et PCF de faire de la politique politicienne pour avoir critiqué certains aspects du dispositif. Christian Estrosi en ange asexué et immaculé de la politique, voilà qui est inattendu.
17 heures 30. Autre lieu, autre ambiance. Présentation "publique" (trente personnes, pour la plupart des professionnels de l’immobiliser…) du PLU au MAMAC par la mairie de Nice. Là, nous sommes bien dans le cadre d’une compétence obligatoire. Et quelle compétence ! Il s’agit du développement de la ville pendant plusieurs décennies. Prévue en septembre, la première phase opérationnelle a été repoussée en octobre puis en novembre, les responsables politiques de la municipalité étant incapables de suivre leur propre calendrier, malgré une bonne volonté évidente des fonctionnaires. D’où cette réunion un peu surréaliste, simple information sur le territoire niçois, sans aucune direction, sans aucune directive. Rien ou presque sur le logement social, problème numéro un de la ville, rien sur la plaine du Var, seule zone permettant de rééquilibrer la géographie urbaine. Aux questions posées, l’adjointe répond benoîtement : « on verra, on verra ». Son PLU est en fait le symbole de la gestion de la ville depuis 1995, une gestion sans souffle, sans perspective, sans projet. Une gestion qui a élevé la politique du chien crevé au fil de l’eau au rang des beaux arts.
Plan d’Estrosi, PLU de Peyrat, électoralisme et incompétence, esbroufe et insuffisance : que l’UMP est belle dans le 06.
26 septembre 2006
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire