Depuis la rentrée, les mariages se succèdent : Fatiha et Paul, Catherine et Michel, Sigrid et Henri, Dorothée et Nicolas…
Bien sûr, il s’agit de couples qui m’ont choisi comme officier d’état civil, parce qu’ils partageaient mes valeurs ou tout simplement par amitié. Mais, même ainsi ciblés, ils représentent un échantillon tout à fait significatif de la sociologie de la ville, de sa diversité, de sa richesse.
Qu’on en juge.
Fatiha et Paul. Tous deux quinquas. Il est Gallois et travaille dans le bâtiment. Elle est niçoise d’origine kabyle et poursuit une carrière dans le social. Ils vivent dans le Vieux-Nice. Le public est nombreux, chaleureux, plutôt jeune. J’articule mon discours républicain autour de la chanson « les mots d’amour » de… Benabar, ce qui prouve que je ne suis pas sectaire (voir Camille). Du coup, les (grands) enfants de la mariée pleurent. Tout simplement.
Catherine et Michel. Deux commerçants niçois et quadras. Bien implantés dans l’ouest de la ville, leur réseau relationnel est forcément important, mais ils ont souhaité un mariage minimaliste, en semaine. Il le sera, puisqu’il n’y aura pour toute assistance que deux témoins, dont le père de la mariée. Je leur fais remarquer que mon propre mariage en Amérique fut encore plus sobre puisque… sans témoins ! Un repas chaleureux prolongera toutefois la modeste cérémonie du côté de Gairaut. Je peux assurer qu’il ne fut pas minimaliste.
Sigrid et Henri. Trentenaires. Henri est prof de maths, ce qui réveille en moi quelques mauvais souvenirs. Mais comme le marié est sympathique, je ne lui en veux pas pour autant. D’origine espagnole, il me présente son père madrilène et c’est ainsi que je me rends compte que j’ai l’honneur de célébrer un mariage devant le Directeur de cabinet du dernier ministre de la Culture de Felipe Gonzales. PSOE bien sûr. Niçoise d’origine pied-noir, la mariée, qui a travaillé à la mairie, a un sourire de Madone.
Dorothée et Nicolas. Un couple jeune, très jeune, pas encore vingt-cinq ans. Elle est la fille d’un cadre important du mouvement mutualiste de notre ville. Nicolas, lui, a accompli le rêve de Johnny Hallyday… Il est de nationalité belge. La salle est bondée et particulièrement enthousiaste. J’ai l’immense bonheur de retrouver Cléo qui est venue avec ses parents.
Demain, ce sera Awa et Benoït, Anna et Rosimaldo et bien d’autres… Décidément, cette année, les vendanges de l’amour sont particulièrement prolifiques…
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2 commentaires:
Je vais de conseiller général en conseiller général (leur blog, bien entendu !) et... c'est une délicieuse façon de voir les choses que vous nous faites partager.
Déroutant, étonnant. Mais il n'y a rien de plus agréable que de lire enfin un humain.
Merci Muriel, Et en plus ça m'a donné l'occasion de découvrir larucheamiel. Bonne continuation, chère consoeur.
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