18 mai 2007
Crise existentielle chez les bébés bobos
M’étant engagé à marier cette après-midi Lydie et Michel, deux sympathiques quinquagénaires du quartier du Parc Impérial, mon passage à Cannes pour cette troisième journée du Festival sera extrêmement bref : exactement une heure trente-cinq, la durée du premier film français en compétition.
Les chansons d’amour de Christophe Honoré
Présenté comme une comédie musicale, le film est en réalité bâti sur un scénario classique entrecoupé de chansons. De chansons d’amour d’ailleurs plutôt réussies. L’histoire commence comme un marivaudage un peu vain entre bébés bobos à la sexualité incertaine. Mais très vite, à la suite de la mort accidentelle de Julie (Ludivine Sagnier), tout bascule et ce si petit monde est brusquement confronté à l’absence, aux remords, et aux lendemains qui ne chantent plus. Chacun réagit à sa manière, s’interroge sans fin, pour finir à réapprendre à vivre. Mais revenir de deuil, c’est un peu comme revenir de voyage : Ismaël (Louis Garrel), l’anti-héros de l’histoire, sorte de fils naturel d’Antoine Doinel, en fera l’expérience. Il ne sera plus jamais le même homme.
Du jeune cinéma français, sincère et ambitieux : on en redemande.
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6 commentaires:
Du 18 au 27 mai, on peut aussi, en particulier pour ceux qui ne grimpent pas les marches, se rendre au festival visions sociales: des films intéressants dans un cadre magnifique le château des mineurs à la Napoule.
Programme sur:
http://www.nice.cmcas.com
/kiosque
/programme_visions_sociales.pdf
As-tu vu il y a quelques mois"Dans Paris ", de Christophe Honoré avec Louis Garel(déjà)? j'avais beaucoup aimé; Doinel, bien-sûr, mais aussi beaucoup de références au ciméma de Philippe Garel("les amants réguliers", "baisers de secours", "j'entend plus la guitare", "l'enfant secret"...). "Chansons d'amour" semble de la même veine, vivement cet hiver dans une bonne salle!!
aaah, je suis bien contente, Christophe Honoré est aussi un grand écrivain français! Il a écrit des livres un peu bizarres pour adultes (bizarres mais très bien quand même), et il a écrit de merveilleux livres pour enfants, graves, pas du tout gnan-gnan, mais merveilleux quand même, comme "Je joue très bien tout seul" (qui parle d'un petit garçon dont le papa est mort), et "Tout contre Léo" (qui parle d'un autre enfant dont le grand frère est en train de mourir d'une maladie terrible). Je sais, c'est pas gai, mais c'est parmi les deux meilleurs bouquins que j'ai lus je crois, et les enfants peuvent très bien les lire. (et au fait, Christophe Honoré, je l'ai découvert encore une fois grâce au Matricule des Anges, il y a quelques années).
bref du bon cinéma de papa ( ou de grand-papa)
Anonyme a bien dit ce que je n'osais pas dire : ça ressemble à des nouilles réchauffées, bien bonnes toute fraîches, ensuite... mais chuuut...ce n'est pas du correctement critique.
désolée de m'en re-mêler, d'autant que comme vous, je n'ai pas vu le film (!), mais pour avoir LU Honoré, Christophe de son prénom, ça m'étonnerait que ça soit du grand-papa...Quoi que, maintenant que j'y pense, j'avais un grand-papa bien déjanté.
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