16 septembre 2007

Nice Plurielle story

De nombreux militants et élus souhaitant que Nice Purielle poursuive ses activités et notamment les réunions du CLAJ, le groupe élu en mars 2001 remplira donc le contrat passé avec les électeurs et la gauche jusqu’au bout.

Toutefois, ma candidature officielle à la mairie m’ayant conduit à renoncer à la Présidence du groupe, je peux d’ores et déjà faire le bilan provisoire de ce groupe, à un moment où l’on dit et l’on entend beaucoup de bêtises sur les mérites des uns et des autres.

Nice Plurielle, il faut le dire, ce fut d’abord, et pendant plus de cinq ans, l’extraordinaire complémentarité que je partageais avec Jean-François Knecht. A lui les dossiers sensibles, à moi la mise en perspective politique. Ce dispositif nous a permis de révéler de nombreuses affaires et de bloquer certaines dérives. Nous l’avons fait dans l’intérêt de la ville et des Niçois, et j’avoue ne pas comprendre la motivation de ceux qui, dans notre propre camp, trouvent que nous en avons « trop fait ». En tout cas, ce n’est pas l’avis de la plupart des Niçois que nous rencontrions, notamment pendant nos opérations « coup de poing », opérations menées tambour battant aux quatre coins de la ville sur le scooter rouge de Jean-François.

Paul Cuturello a également un rôle important dans le groupe. Imposé en 2001 sur la liste – un peu à la surprise générale, étant donné qu’il avait fait l’objet d’une sanction disciplinaire grave – par son courant national (Emmanuelli), Paul s’est révélé être une pièce importante du dispositif par son implication (je ne me souviens pas l’avoir vu manquer une réunion préparatoire) et sa maîtrise des dossiers techniques.

Michèle Mangion qui, elle aussi, nous a trop tôt quittés, avait eu le temps de mettre ses compétences professionnelles au service du groupe en représentant celui-ci au Conseil d’Administration du CCAS. Depuis sa disparition, nous ne faisons plus, hélas, que de la représentation dans cet important organisme, élément stratégique pour la politique sociale de la cité.

Pierre Laigle, le nouveau venu, a quant à lui démontré (une fois de plus pour ceux qui le connaissent bien) ses facultés d’adaptation en maîtrisant au bout de quelques semaines la complexité de l’administration municipale.

Quant aux autres socialistes, très présents sur le terrain médiatique depuis quelques jours, je n’en dirai rien, si ce n’est qu’ils m’avaient été imposés sur la liste par la sacro-sainte règle de représentation des « courants » (celle que je veux fuir aujourd’hui) pour représenter Patrick Allemand. Disons qu’ils se sont acquittés de cette tâche avec zèle...

Mais Nice Plurielle, c’est pour moi – et peut-être avant tout – l’extrême implication des partenaires.

Les Verts : Mari-Luz Nicaise, la scientifique, nous a bluffés en devenant, au sein de la Commission d’Appel d’Offres, une juriste confirmée. C’est grâce à elle que Nice plurielle a pu être si efficace sur les dossiers sensibles de la mandature. Et cela malgré de sérieux ennuis de santé qui auraient réduit plus d’un à l’inaction. Quant à Rémi Gaechter, en faire le Monsieur « Sport » du groupe (il a une vraie vision de ce secteur, quel magnifique adjoint il ferait) est par trop réducteur tant son autorité et sa force de conviction ont souvent pesé sur les débats. Les Verts, c’est aussi bien sûr l’expertise et l’engagement écologique de Guy Marimot, si précieux à la gauche depuis 1995.

Le PCF : Bob Injey n’a jamais oublié son passé de leader étudiant, en provoquant quelques beaux chahuts en séance. Mais accaparé par sa fonction de secrétaire 06 du PCF, c’est surtout Simone Monticelli qui représente son parti au sein du groupe. Simone ! Ah Simone ! Parfois râleuse, souvent frondeuse et iconoclaste, elle a toujours, je dis bien toujours, privilégié le collectif avec une grande loyauté et énormément de… bonne humeur ! Qui plus est, son implication dans les milieux culturels est d’une grande utilité pour le groupe. Et si Marie Billi a parfois défrayé la chronique (c’est le moins que l’on puisse dire), la discrète Danièle Gimeno a fait preuve, depuis son arrivée dans le groupe, d’une disponibilité sans faille.

Les Alternatifs : Bruno Della Sudda, le seul représentant de la gauche de la gauche dans le collectif, avec qui je ne suis pas toujours d’accord sur la politique nationale, est d’une implication totale. Et si, régulièrement, il joue sa petite musique en séance, ce n’est jamais pour se démarquer mais pour enrichir le discours du groupe. Il aura eu aussi le mérite pendant toutes ces années, d’accompagner régulièrement son président aux Populaires Sud du stade du Ray !

Si l’on ajoute les dizaines de militants d’horizons divers qui ont participé aux réunions du lundi, aux séminaires et aux manifestations organisées par le groupe, je peux dire que pendant six ans, j’ai été un Président heureux. Très heureux.

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Fidèle à la ligne de conduite que je me suis fixée depuis ma déclaration de candidature, je ne tomberai pas dans le piège d’une polémique grossièrement relancée par un courrier de Patrick Allemand aux militants socialistes, courrier qui relève plus de la psychanalyse que de la politique.
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11 commentaires:

Anonyme a dit…

Je crains que la psychanalyse elle-même soit désemparée, comme disait Lacan, devant la canaille.

Anonyme a dit…

C'est vrai que Nice plurielle a été une belle aventure : cela avait déjà été une belle campagne en 2001 et ensuite une expérience quasi unique en France d'un groupe d'opposition qui a su rester uni malgré sa diversité. Cela on le doit bien sûr à certains élus des différentes composantes de la liste (et tu as raison d'insister particulièrement sur le rôle de Bruno, Simone, Mari-Luz ou encore Rémi). Mais on le doit aussi, Patrick - et tu n'as pas à faire preuve de modestie de ce point de vue - à la façon que tu as eu d'animer ce groupe, à ta compétence, ta diplomatie, ton respect de chacun, ta détermination sans faille à faire travailler tout le monde ensemble. Pour tout ça chapeau ! Il est vrai que certains élus socialistes n'ont pas fichu grand-chose, mais ce sont des choses qui arrivent dans tous les groupes...

Anonyme a dit…

Bonjour Patrick, je me suis toujours demandée pourquoi je ne recevais que des mails venant du côté de P. Allemand. Et j'ai été encore sidérée l'autre jour en découvrant son courrier... quel niveau en effet...
Vous avez eu raison de prendre cette décision, et nul doute que vous serez bientôt notre excellent maire. Je vote pour vous !
Vous avez tout mon soutien.

V-ro a dit…

Heee mon dieu, je m'éloigne quelques mois (pardon!) et quand je retourne aux lectures loupées, que de bouleversements!
Je ne peux prétendre connaître la vie politique niçoise aussi bien que d'autres ici, je n'y ai pas grandit et jamais voté (puisque je votais sempiternellement à Aubagne jusqu'aux récentes élections présidentielles qui ont clôturé ce dossier pour ouvrir celui de "française à l'étranger) mais j'estime que le boulot fait par Nice Plurielle, de ce que j'ai pu en apprécié, a effectivement été le lot d'un groupe solidaire et animé des mêmes buts: aider Nice et les niçois.
Je vais donc tenter de suivre, au travers de la lucarne internet et dans les plages horaires restreintes qui sont les miennes, de suivre de près ce qui se trame chez les cigales azuréennes...

Anonyme a dit…

Mon cher michel gros , de quelle canaille parlez vous ?
J'ose espérer que ce n'est pas de militants socialistes car il serait décevant de la part de camarades socialistes que de telles allégations soient proférées gratuitement.
Suis-je une canaille parce que je ne suis pas d'accord avec quelqu'un ?
Suis-je une canaille parce que je pense qu'un vote des militants pour choisir la tête de liste est une bonne chose ?
Attention de ne pas tomber dans des invectives dignes de staliniens.

Anonyme a dit…

@ fabrice
Ce qui serait marrant c'est que tu lises le courrier de Patrick Allemand qu'il envoie aux militants Niçois pour expliquer le bien qu'il pense de PM.
Et là, tu pourrais parler d'invectives. Moi aussi, j'aurais préféré un vrai débat avec un vrai vote...mais pas à la staline justement !

Anonyme a dit…

Tient, la dignité blessée de Fabrice m'oblige à répondre:

Mode autobiographique ON:

Depuis que je me suis encarté au PS, j'ai eu l'occasion de me faire traiter, en vrac et de manière non exhaustive, de sale petit bourgeois consanguin, de suiveur stupide et niais, de demeuré, d'héritier des collaborateurs, de social-traître, de "blairiste-bushiste", d'ami des islamistes, d'islamophobe, de "sympatisant sioniste", d'antisémite larvé, de taupe sarkozyste, de "faux homme de gauche", de groupie ségolâtre, de gauchiste, d'anti-français, de raciste, d'anti-démocrate, j'en passe et des pires.

Chose assez amusante, la seule personne à m'avoir traité de canaille, c'était ma grand-mère paternelle quand on lui rendait visite (Alors, comment elle va ma canaille?).

Autant dire que le terme de canaille est un terme incomparablement blessant et injurieux comparé à tout ce que j'ai pu entendre, n'est-ce pas? D'autant plus que les discours que j'ai entendu à la fédération ou que j'ai lu sur le net, où leurs auteurs les signaient courageusement de pseudonymes étaient d'un tout autre niveau, d'une toute autre hauteur. Une conseillère générale fraîchement élue se faisant traité de (sic) "Cinglée hystérique bonne pour la camisole chimique" étant une déclaration d'une profondeur politique rare qui permet en plus de tordre indiscutablement le coup au mythe selon lequel Ségolène serait la seule au PS à recevoir des coups au dessous de la ceinture.

Alors, soyons mesurés dans nos déclarations, n'employons plus les mots de "canaille", n'invoquons plus l'esprit de Lacan, et si nous nous inspirons du langage qu'emploient entre-eux les adeptes du débat-contradictoire-mais-néamoins-respectueux-entre-camarades-que-de-toute-manière-c'est-l'autre-qui-a-la-frousse, il est certain que le niveau du débat atteindra des cimes comparables au "débat" qui a lieu en ce moment au niveau national

Anonyme a dit…

Mon très cher Fabrice,
Il ne s'agit point s'agissant de canaillerie d'y inclure quelque désaccord où serait convoqué l'hypothétique intelligence du psocialisme actuel et sa camaraderie de façade. Non, très cher (camarade) Fabrice, je voulais juste dire que la psychanalyse est impuissante à s'engager dans une interprétation du méprisable, fût-il l'expression du meilleur d'entre-nous.
;-))

Anonyme a dit…

l'étudiant en droit et le citoyen niçois que j'étais a été heureux et fier de participer à vos réunions du lundi soir. J'en garderai un excellent souvenir toute ma vie. Mais j'espère que çà va continuer...

Anonyme a dit…

Cher Patrick Mottard,

C'est autant avec soulagement que de joie de te savoir candidat à la mairie de Nice...

Joie : oui, il est vrai que je ne suis pas "nicois" de longue date (voire pas nicois du tout) et même si comme le francais moyen je suis toujours prêt à râler, j'aime cette ville et je suis sûr de ton amour pour elle.

Et quand j'entends certains dire que tu n'es pas nicois, ca me rappelle souvent qu'on me disait pas francais et pourtant rien n'y fait, j'aime la France comme elle est et si je me bats dans des associations ce n'est pas pour pour la rendre meilleure mais pour lui donner ce quoi elle est en droit d'attendre de nous, ce qu'elle mérite... Je n'ai nul doute que tu aies agi pour les mêmes raisons et que tu le feras encore.

Soulagement : Je me suis investis dans la campagne des régionales car je crois en Michel Vauzelle, je m'investirais du mieux que je pourrais pour toi Patrick car je crois en toi en ton combat.

Mais je me rends compte que ce n'est pas le PS que je veux faire gagner mais Nice, ce n'est pas pour un appareil et ses rouages que je veux me battre mais pour Nice voilà pourquoi je dis "Soulagement", car pour moi il ne sera signe plus évident de ton combat même si en cela je te fais l'offense d'avoir oublié ton travail et ceux de tes proches pendant ces dernieres années au conseil municipal.

Je te dis à bientôt

Anonyme a dit…

C'est vrai que 2001 a été une belle campagne, avec un score dont la gauche n'a pas a rougir, car c'est le meilleur résultat que nous avons jamais fait.
Nice plurielle, une belle aventure,démocratie participative ( et ce n'est pas un gros mot pour moi, j'y tiens) une belle leçon de démocratie et de camaraderie, les réunions de préparation du conseil ainsi que les comptes rendus de mandat de Patrick sont un exemple de cette démocratie (depuis qques uns ont essayés de faire pareil ).

D'autre part, tu as raison Patrick de ne pas répondre au torchon qui nous été envoyé par le 1er fédéral mais je ne peux moi m'empécher de réagir. Sur la partie des "errements", il parle de trahisons, au contraire tu as pris des risques, tu n'as pas fait de plan de carriére politique ni d'opportunisme, en effet, tu es allé vers des motions qui, tu le savais, ne remporteraient pas forcément la majorité des voix, mais qui correspondaient à ta façon de voir la politique et un projet de société, tu as donc pris à chaque fois des riques politiques.

Patrick Mottard ne fait de la politique pour en vivre, mais il vit pour la politique. Je m'arreterais là sur ce sujet pour garder mes forces pour ce qui nous attend, une belle campagne.

Pour NIZZA LA BELLA,
une niçoise d'adoption