11 février 2006

… Nous nous vîmes trois mille en arrivant au port

Quai Lunel. Rendez-vous à la terrasse ensoleillée d’un restaurant avec un cadre de l’éducation populaire reconnu pour son travail sur la politique de la ville (le secteur dont il a la charge a été épargné par les événements de novembre dernier).

Sollicité par des élus, de droite comme de gauche, c’est pourtant avec moi – avec nous – qu’il veut s’engager en politique avec une cinquantaine d’amis. En fait, séduit par la démarche qui est la nôtre depuis 2001, il veut apporter compétence et énergie militante au beau projet de « Nice plurielle » : une ville à hauteur d’homme où la solidarité ne sera pas un vain mot.

Je suis évidemment enchanté par ce nouveau renfort qui confirme l’accélération de la mobilisation que je constate depuis l’automne. Militants associatifs, syndicaux, philosophiques, hauts fonctionnaires, chercheurs, dirigeants sportifs, artistes… : je ne compte plus les bonnes volontés qui souhaitent enrichir notre démarche collective.

Ces initiatives sont d’autant plus prometteuses que mes interlocuteurs sont la plupart du temps les représentants d’un groupe ou même parfois – c’est le cas aujourd’hui – d’un petit réseau.

Même avec le soleil qui tape vraiment très fort sur cette terrasse du port de Nice, et qui me vaut… un coup de soleil, le déjeuner est très agréable et utile.

Nous évoquons notamment la place de l’éducation populaire dans un projet municipal. Il y a longtemps que je suis convaincu. À côté de l’Éducation nationale, qui fait ce qu’elle peut mais qui reproduit les différences sociales (prof à la fois en fac de Lettres et en fac de Droit, je suis au cœur du problème), l’éducation populaire permet de lutter efficacement contre la fracture sociale. Comme à Nantes, il faudra utiliser, encourager, aider les militants très professionnels de ce secteur et leurs organisations. En la matière, créer des clones municipaux est une perte d’argent et de temps, en un mot, de l’électoralisme bête.

L’éducation populaire existe. Sachons, à Nice, la mettre au service d’un beau projet municipal.

7 commentaires:

Anonyme a dit…

Je sais avec qui tu as déjeuné puisqu'il me l'a dit mardi soir lors d'une réunion sur le soutien scolaire . Je peux donc témoigner de l' engagement auprès des enfants et ados !
Quant à l'éducation populaire (à l'heure où on fait tout pour la démolir ) il faut rappeler l'importance qu'elle a pour les plus fragiles de notre société :c'est grâce à elle qu'on maintient un équilibre et l'espoir dans les quartiers populaires. L'education populaire a besoin de gens formés et de moyens pas de phrases toutes faites ou d'insultes, de ceux qui au lieu de crier "au feu" préfèrent agir auprès des gens afin qu'il n'y ait pas de raison de brûler de colère.

Anonyme a dit…

je ne sais pas avec qui tu as déjeuné, mais si tu invoques corneille à ta rescousse tu vas avoir du boulot; ne me demande qund meme pas de jouer le cid don diègue à la rigueur
ne sois pas modeste on sera plus de 3000..
bg

Anonyme a dit…

J’espère que vous irez au bout de votre démarche et que vous pourrez conclure en disant « Et le combat cessa faute de combattants »…

Anonyme a dit…

L’éducation populaire, en ce qu’elle a une dimension à la fois éducative, sociale et culturelle, est un outil irremplaçable de solidarité et de démocratie.
En ciblant son intervention éducative dans le domaine du temps libre et des loisirs, elle favorise tant le développement personnel des enfants et des adolescents que la cohésion sociale.
A ce titre, sa place est incontournable dans tout projet qui se réclame de la gauche.

Anonyme a dit…

Qu'est-ce que vous appelez "éducation populaire" ?

Unknown a dit…

Pour une première approche, vous trouverez ci-dessous une note extraite du site de la Ville de Brest et qui me semble particulièrement adéquate.

Extrait :
La déclaration de Condorcet présentée à l'Assemblée nationale en avril 1792 donne à l'éducation une finalité démocratique et jette les bases de l'Éducation populaire.
"L'instruction permet d'établir une égalité de fait et de rendre l'égalité politique reconnue par la loi... En continuant l'instruction pendant toute la durée de la vie, on empêchera les connaissances acquises dans les écoles de s'effacer promptement de la mémoire : on entretiendra dans les esprits une activité utile ; on instruira le peuple des lois nouvelles [ ...] qu'il lui importe de ne pas ignorer. On pourra lui montrer enfin l'art de s'instruire par lui-même."
Si, à la fin du XIXème siècle, l'Éducation populaire vise à « domestiquer la rue », ses missions s'enrichissent. Il s'agit de diffuser la connaissance au plus grand nombre et de permettre à chacun de prendre sa place dans la société. Ses moyens ? Des activités culturelles, sportives et de loisirs accessibles à tous. Sa finalité ? Agir en complément des actions de l’Éducation nationale pour donner une seconde chance à ceux qui ont quitté l’école sans diplôme, pour permettre l'éveil des consciences et favoriser la prise de responsabilité. Au final, il s'agit de reconnaître à chacun le droit de progresser dans sa connaissance du monde, en bénéficiant d'une pédagogie adaptée et globale, qui considère l'homme dans sa totalité, en tenant compte de son parcours de vie et de son environnement.

Vous pouvez également trouver des infos sur un site de l'UNSA.

Anonyme a dit…

les grands moments de l'Education populaire se sont caractérisés surtout par des prises de conscience collectives!...et des actions qui en découlent, faites , souvent ,au détriment d'une carrière individuelle..
Il en est ainsi de la conquête des loisirs en 1936..et aprés...