16 avril 2006

Le Printemps de Monaco


La cérémonie de mariage de Laure et de Jean-Sébastien vient à peine de s’achever. Dans la cour de la Mairie de Monaco nous participons à la traditionnelle séance de photos, lorsque Séphane Valéri nous enlève, Dominique et moi.

Avec les mariés et Marc Concas

Il est le Président du Conseil National de la Principauté, l’équivalent de l’Assemblée Nationale française, et j’ai passé l’an dernier une soirée fort intéressante avec lui. Aujourd’hui, il nous propose de visiter son domaine : le Conseil National. Quelques dizaines de mètres plus loin – les distances sont toujours courtes à Monaco – nous nous retrouvons dans un quartier qui semble surgir tout droit d’une opérette de Francis Lopez, pour visiter un bâtiment officiel pas du tout austère.

L’hémicycle aux dimensions modestes – la moitié de la salle du Conseil municipal de Nice – est coquet. Nous pouvons admirer quelques belles tapisseries d’Aubusson . Tout en parcourant les lieux, Stéphane évoque la situation politique sur le Rocher. Avec une majorité réformiste, il a remporté il y a trois ans une victoire surprise, boutant hors de la vie politique monégasque une équipe ultra conservatrice et depuis longtemps hégémonique. Le récent changement de Prince n’a fait qu’accentuer ce qui est devenu une sorte de Printemps de Prague à la sauce monégasque. De la terrasse de son bureau qui surplombe le nouveau quartier de Fontvieille, il nous explique son audacieuse politique du logement en faveur des locataires. Par ailleurs, il nous fait part de sa volonté de moderniser la législation, notamment dans le domaine du droit civil. Il concède qu’il est obligé d’être pragmatique et d’aller plus lentement qu’il ne le souhaiterait. Mais qui aurait pu penser le contraire dans un tel contexte ?

Très au fait de la vie politique locale dans les Alpes-Maritimes et singulièrement à Nice, il attend avec intérêt les prochaines échéances en spectateur engagé. Il est vrai que la proximité du micro Etat qu’est Monaco avec la cinquième ville de France est une singularité qui pourrait, avec un peu d’audace politique, se transformer en opportunité. Notamment si l’on prend en compte les milliers de Niçois qui vont quotidiennement travailler en Principauté et que cette dernière est tout à fait dépendante de l’aéroport de Nice. En terme d’impact international, il y a là un jumelage dont l’évidence s’apparente à l’œuf de Colomb. J’ai d’ailleurs cette intuition depuis plusieurs années : il serait bon de la formaliser dans notre futur programme.

En attendant, Stéphane Valéri nous raccompagne, nous réintégrons la noce, sans pour autant oublier la vie politique locale, puisque Laure Fiorucci, la très jolie mariée, sera candidate le 18 juin au poste de représentante des Français de Monaco. Son suppléant étant Tony Pettavino, la conscience progressiste de la Principauté, que je retrouve avec plaisir parmi les invités.

Bonne chance Laure, nous sommes avec toi, car les valeurs que tu portes sont aussi les nôtres.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

C'est une bonne idée de parler en ces termes de responsables monégasques : on oublie souvent en effet que Stéphane Valéri a créé la surprise lors des dernières élections en mettant sur la touche les ultra conservateurs de la Principauté. Mais ça ne doit pas être une mince affaire d'essayer de faire progresser une politique sociale dans le coin, même si le nouveau prince semble vouloir suivre une voie différente de celle de Rainier.
A suivre...

Anonyme a dit…

Son altesse serenissime PATRICK MOTTARD?
Blague à part, pour avoir quelques entrées dans le domaine economique monegasque, les acteurs de ce secteur sont en stand by quant aux orientations du prince dans ce domaine.

ANTONIN