17 mars 2007

Quatre hommes en colère

Vendredi 17 mars. Conseil municipal de Nice.

Par quatre fois, les élus de Nice plurielle sont obligés de hausser le ton, allant même jusqu’à provoquer une suspension de séance pour la simple et bonne raison que le Sénateur maire leur refusait… la parole. Une attitude un peu risquée de ce dernier face à des élus entraînés par les joutes nationales des Présidentielles et formés – au moins pour deux d’entre eux – dans les amphis surchauffés de leur jeunesse étudiante. C’est ainsi que Rémy Gaechter sur les normes environnementales, Bob Injey sur les expulsions de locataires, Paul Cuturello sur les réserves foncières de la CANCA, et Jean-François Knecht sur Sulzer, ont fini par avoir le dernier mot en disant ce qu’ils avaient à dire sur leurs dossiers respectifs.

Pour ma part, j’acte en séance notre victoire à propos du terrain Sulzer en précisant bien que Nice plurielle n’a pas instrumentalisé ce dossier pour faire une démonstration d’excellence juridique. Il s’agissait, bien au contraire, d’affirmer une volonté politique : voir se réaliser une opération d’intérêt général là où le maire voulait effectuer une opération purement spéculative.

Profitant de la tribune du Conseil, je mets en garde la majorité municipale sur le dossier du Palais de l’Agriculture en insistant sur le fait que pour nous, l’association qui occupe les locaux – et qui est d’utilité publique – doit être au centre des projets d’avenir de ce bâtiment attribué juridiquement, il y a quelques jours, à la mairie de Nice par la Cour administrative d’appel. La réponse de Jacques Peyrat est assez peu rassurante et nous avons le sentiment qu’une fois de plus nous allons être obligés de monter au créneau pour défendre le monde associatif si maltraité par cette majorité depuis 1995.

Par ailleurs, nous demandons et obtenons qu’un représentant du groupe soit présent au sein du Conseil d’administration du Crédit municipal qui a défrayé la chronique (lui aussi) ces dernières années. C’est Mari-Luz Nicaise qui sera l’œil de Nice plurielle. Pas vraiment un cadeau pour la majorité municipale !

Il est midi et demi quand la séance est suspendue pour permettre aux notables d’assister à une inauguration, diluant un peu plus ce qui restera un conseil municipal de transition.

12 commentaires:

Anonyme a dit…

BRAVO ! Encore Bravo ! J'étais présent dans le publique pour assister aux débats et ai pu apprécier la débacle de Peyrat et sa majorité qui ne savaient plus vraiment comment répondre aux arguments si dérangeants de JFK ! Les éventuels lecteurs de ce blog qui auraient encore un doute sur le comportement de Peyrat en séance de Conseil Municipal devraient venir assister à une des prochaine séance pour apprécier et juger !
J'ai aussi pu voir avec dégout le sourire et la complaisance de ¨Peyrat à chaque mot prononcer par ses amis du FN...sans aucun scrupule et sans vergogne !
Puis les insultes qu'il n'a pu s'empêcher de prononcer contre JFK ! Avec ce genre de personnage la démocratie est totalement bafouée !
Bravo encore et MERCI de la part des niçois comme moi qui ne rèvent que d'une chose : voir ses enfoirés faire leurs cartons le plus vite possible !
Si vous me permettez, je souhaiterai faire un petit aparté sur Nice Capitale de la culture en 2013 ! Ayant rencontré par hasard Mr Faivre D'Arcier je me suis entretenu avec lui au sujet de cette candidature qui fait malheureusement rire (d'après moi) la plupart des acteurs culturels de la ville, et il a très clairement montré une grande méconnaissance de la "réalité niçoise" dans certains domaine de cette politique culturelle niçoise si florissante !!!!... ou peut-être n'a-t-il pas été bien informé ?...mais peut-être était-ce voulu !
Je trouve cela plutôt navrant ! On pourrait s'attendre à mieux !... lorsqu'on pense que cet homme (dont je connais pourtant aussi le parcours) doit être largement rétribué par l'argent des contribuables niçois pour piloter ce projet de candidature ! Ce qui me conforte d'autant plus sur mon opinion par rapport à ce sujet !

Anonyme a dit…

Entre SPADA, projet maintes fois revus et la candidature de Nice comme ville culturelle 2013, la ville a dépensé près de 1 million 500 mille d'Euros en "études" depuis 3 ans... Mais qu'est ce qui a été FAIT concrètement en culture à Nice depuis 3 ans?
RIEN

Anonyme a dit…

Comme dans des temps forts sinistres certains de l'équipe aux affaires pourraient faire leur la phrase "quand on me parle de culture je sors mon revolver".

Anonyme a dit…

Suite aux insultes proférées par Peyrat à l'encontre de JFK.
N'est il pas possible de poursuivre le Maire en justice afin de le faire condamner ?

Anonyme a dit…

Et pourquoi pas poursuivre la groupie de Peyrat qui a dans le public traité Lucie Aubrac de salope (parce que "communiste") tant qu'on y est?

Aussi déplaisantes soient-elles, les injures personnelles sont difficiles à poursuivre, et puis je ne suis pas convaincu de la grande utilité d'être procédurié à chaque fois qu'on constate un comportement de gamin immature dans le monde politique (Besson, si tu m'entends....)

Anonyme a dit…

Affaires après affaires, à Nice rien de nouveau sous le soleil de cette majorité municipale.

ANTONIN

Anonyme a dit…

Oui oui, Nice a bien une chance d'être bientôt la capitale culturelle.

On l'appellera "NICE, CAPITALE CULTURELLE DES AFFAIRES"

ANTONIN

Anonyme a dit…

Je profite de cette tribune qui m'est offerte afin d'élever une vive protestation pour dénoncer le sort, que dis-je le sort, le véritable complot dont sont victime les habitants de cette ville.

Vendredi matin, mon beau-père, citoyen ordinaire non encarté, tente, comme chaque fois qu'il a lieu, d'aller assister au conseil municipal afin de s'assurer que la défense des intérêts de cette ville sont bien défendus par l'opposition municipale composée d'élus éminemment respectables et tous habités par le souci de l'intérêt général. (Et la majorité me dirais-vous, n'est t'elle pas la pour justement défendre cet intérêt? Allez donc assister au conseil pour comprendre qui défends quoi.)

Une fois devant la porte d'accès, un dialogue, marchandage plutôt, s'engage donc entre ce citoyen qui ressemble à tout un chacun et le policier en faction.

- Bonjour monsieur, vous ne pouvez
pas entrer.
- Pourquoi? La salle n'est pas
pleine.
- Il faut occuper les places
assises, elles sont toutes
prises.
- Mais des gens sont debout au
fond de la salle!
- Ce sont des journalistes.
- Ils ne sont pas dans l'espace
qui leur est réservé, ça doit
être des gens ordinaires, je peu
donc me mettre au fond, comme
eux?
- Monsieur, c'est des
journalistes, et j'ai des
consignes.

Dépité, mon beau-père s'en est donc allé, frustré de ne pas pouvoir assister aux échanges vifs et musclés entre majorité et opposition, ponctués d'interventions soporifiques du leader du groupe du FN, faux nez d'opposition complaisante du maire.

Alors je le dit, il y avait ce jour la une délibération sensible, qui traitais du parking Sulzer, et comme par hasard, c'est à cette séance que des conditions sont requises pour accéder dans l'enceinte réservée au public.
Voila donc le sort que l'on reserve aux Niçois lorsque l'on ne veut pas qu'ils intéressent de ce qui les regarde. Ils restent à la porte! (J'ai des consignes).

Peyrat invite donc le public à "participer à une non-participation" s'il n'a pas le bon pedigree.
C'est à dire tamponne, validé et
approuvé "Entente républicaine" (ou
FN accessoirement pour occuper toutes les chaises).
Pour les estampillés "Socialo Communistes", circulez, y a rien à voir!
Sauf que le Niçois citoyen se retrouve un peu le dindon de la farce.

ANTONIN

Anonyme a dit…

Laurent et Antonin, à la lecture de v os deux anecdotes les bras m'en tombent... Vraiment cette municipalité, et ceux qui gravitent autour, m'écoeurent chaque jour un peu plus. Vivement demain avec à la tête de notre cité des hommes et des femmes qui savent ce que respect et solidarité veulent dire.

Anonyme a dit…

On pourrait aussi youtuber le conseil municipal et ce qui se passe à sa marge: il y aurait de quoi faire quelques bonnes vidéos:

Gubernatis déclarant une énième fois sa flamme en 14 minutes 8 secondes (j'ai chronomettré son record à 14 minutes 35, à croire qu'il tient à battre Castro)

Le fan-club du maire perdant vite toute retenue quand un membre de l'opposition parle (le plus drôle étant les moment où un membre du public pas membre du fan club chuchotte "Quelle heure est-il?" pour subir un tsunami de "chuuuuuut" outrés de la part du fan-club; moment qui précède parfois de moins d'une minute la bruyante indignation de ce même fan-club qui a observé un conseiller d'opposition prendre sa respiration et lever le doigt)

Le membre du public interdit d'entrée parce qu'il est un "agitateur" (dixit Jean Hanot, parfois appelé à la rescousse) alors que la frange-pro-Peyrat du public s'agite au même moment à l'interieur de la salle du conseil.

Et bien entendu, le must, à savoir le fan club qui s'extasie quand Gubernatis tente d'atteindre le quart d'heure monologué alors que théoriquement, lui aussi est un "opposant" (mais je suppose que la flatterie peut être considérée comme une forme d'opposition "constructive")

Anonyme a dit…

Laurent, j'admire ton courage à avoir la capacité à rester concentré su ton chronomètre lorsque Gubernatis prends la parole.

Pour ma part, au bout de quelques secondes, et au choix, soit j'ouvre mon journal, soit j'engage un brin de conversation avec nos camarades présents, d'où peut être les "chuuuuut" outrés du fan club du premier magistrat que tu évoque.

ANTONIN

Anonyme a dit…

J'ai assisté, arrivé tard, à ce conseil municipal qui fut mon premier. Je n'ai pu être que consterné devant le peu de place attribué au public, à peine une vingtaine de chaises reléguées au fonds de la salle, mépris visible du citoyen ! Le coté poussiéreux de la salle et le dispositif sont d'un autre âge (ainsi que la teneur générale des quelques minutes ou je suis resté) n'ont certes pas rehaussé ma vision de la vie politique niçoise...Le personnel municipal respire la naphtaline et l'incompétence...Tout ressemble ici à une tartufferie anti-démocratique, une mauvaise farce..