16 décembre 2011

Un parfum de présidentielles




 Encore sous le charme de la soirée Gauche Autrement (voir le blog de Dominique), je me retrouve ce matin en séance plénière au conseil général, assis entre le débonnaire premier magistrat de Carros, Antoine Damiani, et le mythique ex-pilote de formule 1 (Ferrari, excusez du peu…), Patrick Tambay. Il s’agit de débattre et de voter le budget 2012 de notre institution bien malmenée à la fois par l’Etat et la crise.

Avec une autonomie fiscale réduite à néant, le département doit en effet financer toujours plus de compétences sans compensations financières. Si on ajoute à cela les effets dévastateurs de la crise, on comprendra aisément que le financement des missions du département est en grande difficulté. C’est donc sans surprise que notre groupe a voté contre ce BP (budget primitif) 2012.

Plus étonnante fut la réponse du Président à ce vote. A la fois élu national, comptable des effets de la politique départementale, et président d’une collectivité locale qui souffre de cette politique, Eric Ciotti échappe généralement à la crise de schizophrénie par une pratique consommée du grand écart. Pourtant, ce matin, le Président était fébrile : il lui faudra plus de trois quarts d’heure pour argumenter, justifier, béatifier la politique nationale. Et c’est un peu comme si un parfum entêtant de présidentielle avait envahi l’hémicycle.

Pour ce qui me concerne, mes interventions se sont concentrées sur les politiques de la famille et de l’enfance (abstention), des personnes âgées (abstention) et des handicapés (vote favorable). Le débat sur la politique culturelle m’a permis quant à lui de plaider pour une augmentation substantielle du Fonds de soutien au programme cinématographique et audiovisuel pour que notre département soit à la hauteur de son histoire et de son potentiel en matière de septième art (le Président s’est engagé à revoir le budget en cours d’année).

Les débats autour de la Métropole (voir sur ce blog « Metropolis ») et de l’OIN furent les autres points forts de la séance. Deux sujets majeurs sur lesquels bien sûr nous reviendrons au cours de nos rendez-vous du vendredi à la permanence. Mais là encore, n’en doutons pas, ces deux projets seront impactés par les présidentielles. Encore les présidentielles.

5 commentaires:

alaind a dit…

Visible depuis quelques années, il n'y a plus de trésorerie. Avant on "refaisait la chaussée" maintenant nous attendons puis nous rafistolons là où c'est critique. Bientôt la fin des nids de poule, nous adopterons les nids d'autruches. Ceci est une métaphore sérieuse applicable aux budgets, des régions aux départements en passant par les hospices civils. Pourquoi? Investissements pharaoniques d'un côté au détriment d'investissements raisonnés de l'autre, emprunts toxiques inavouables pour le pharaonique, et bien évidement la fameuse crise d'où se calque la toxicité des actions, et dont le nom résonne depuis 1972 avec ses calmes et crescendos.
Mais l'homme est dur à abattre, et s'il nous faut remarcher à pied, nous seront parmi ceux qui sont déjà entraînés.

Chantal Maimon a dit…

Quand est il des subventions pour le collège des Muriers de Cannes la Bocca ? On en reparlera aux prochaines cantonales ?

Anonyme a dit…

Présidentielles ??
Damiani ??
Tambay ??
Ciotti ??
Budget du CG ??
La Métropole ??
L'OIN ??
Connais pas tout ça...
Chômage, précarité, saleté dans les rues des quartiers, parcs publics infréquentables, culture bidon, solitude, décors de Noël grossiers et laids, places publiques qui donnent la nausée, une vie à Nice minable quoi, oui ça je connais... Alors les petites ambiances de réunionites parfumées à l'eau de cologne...du Président en plus (beurk), où l'on s'amuse avec nos impôts on s'en tape un peu :/
désolé Patrick ce n'est absolument pas vous que je vise...
@.@

Emmanuel a dit…

Encore et toujours les présidentielles, c'est comme cela tous les cinq ans.
Quand notre démocratie sera t-elle assez mûre pour ne plus atttendre grand chose d'un homme, ou d'une femme, providentiel ?
Vivement la sixième république!
Avec le développement de l'intercommunalité, on se demande ce qu'il va rester comme compétences au département ?
Faut-il s'attendre à la suppression de cette institution née de la Révolution et vieille de plus de deux cents ans ?

Anonyme a dit…

3/4 d'heure...ça pédale bien dans la choucroute ! C'est un parfum qui sent l'incertitude...