Sans être HBO, « Cold case » (troisième saison, sur Canal + le jeudi soir, après les inénarrables « Desperate housewives ») est une série policière singulière et – ce qui est rare – émouvante.
Il s’agit, pour Lilly Rush (Kathryn Morris) et son équipe de la police de Philadelphie, d’enquêter sur des affaires criminelles non résolues depuis parfois dix, vingt ou cinquante ans.
Sur la forme, la première scène de chaque épisode est une séquence nostalgie (sixties, seventies, eighties…) très réussie mettant en scène le crime à l’époque de celui-ci. Mais c’est après que l’originalité de la série s’impose. Certaines scènes sont en effet proprement vertigineuses : grâce à des effets spéciaux discrets et efficaces, elles nous permettent de suivre les interrogatoires des témoins du crime qui auront, selon les séquences, leur physique d’aujourd’hui ou celui d’avant. L’effet est saisissant et quelque peu déstabilisant, provoquant chez le téléspectateur un malaise dont il a du mal à fixer la raison. Sur le fond, cette plongée dans la petite boutique aux horreurs d’une décennie nous en apprend plus sur l’évolution de notre société et des mentalités qu’un documentaire savant.
Mais l’essentiel se concentre dans la scène finale, à chaque fois répétée. Le coupable menotté déambule sous les yeux des témoins de l’époque. A un moment donné, son regard croise celui de la victime. Celle-ci, invariablement, apparaît grave mais apaisée. Une nouvelle preuve de la vertu libératrice de la Vérité. Au delà de la vengeance et de l’oubli (Sarajevo, ma vérité).
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
1 commentaire:
une affaire bien classée, c'est la suppression du salon "camif" sous la pression des meubliers locaux. Ils pourront continuer les vendeurs de meubles locaux à gérer leur petit monopole. et obliger les clients à aller à toulon chez ikéa.
Enregistrer un commentaire