Une trentaine de commentaires en quelques jours sur un sujet culturel (et ludique !) est bien la démonstration que les lecteurs de ce blog en apprécient l’éclectisme. Certains d’entre vous ont d’ailleurs totalement joué le jeu en présentant une véritable sélection de trente films de ces trente dernières années. D’autres ont préféré mettre en avant tel ou tel film ou tel ou tel réalisateur. Au total, la lecture de l’ensemble est cinéphiliquement excitante et donne envie de se précipiter dans les salles de cinéma.
Si l’on observe le détail des propositions, on peut noter qu’un certain nombre de films (n’est-ce pas Gilbert ?) sont hors période. Les années 75-76 à l’évidence posent problème. Pour ma part, j’ai exclu des films comme 1900, Annie Hall, Cria Cuervos et Nous nous sommes tant aimés, qui auraient fait partie des premiers choix de ma sélection finale si je ne les avais pas exclus en raison d’un doute sur leur date de naissance.
Cela dit, quelques commentaires sur l’ensemble :
- Je me suis découvert un jumeau cinématographique avec Tartopom (17 choix communs sur 30), mais comme je crois savoir de qui il s’agit, je n’en suis pas surpris.
- Le miracle de la cinéphilie a réconcilié ségolénistes et fabiusiennes puisque apparemment, Marion et Clotilde se retrouvent dans l’univers si particulier de Jim Jarmush.
- Trois d’entre vous ont signalé comme premier choix des films peu connus et qui forcément intriguent. Philippe avec Les yeux noirs de Nikita Mikhalkov, Fab avec Requiem pour un massacre d’Elem Klimov, Sijavessu avec Comme un chien enragé de James Folley.
- Vous avez réintégré quelques grands films et je suis presque toujours d’accord avec vos propositions. Je pense notamment à l’admirable Festin de Babette de Gabriel Axel (Danemark) proposé par Philippe, au mystérieux Mulholland Drive de David Lynch, proposé par Philippe S et Marion, au brillant Dancing in the dark de Lars Von Triers sélectionné par Pénélope. Mais aussi, bien sûr, Thelma et Louise (Dominique, Bobby d’Epernon et Philippe), Le temps des gitans (Tartopom et Philippe S), Une journée particulière (Claudiogène et Tartopom), Out of Africa (Dominique et Pénélope), La ligne rouge (Clotilde et Tartopom), Mon oncle d’Amérique (Claudiogène), Amadeus (anonymous), Brazil (Tartopom et Philippe), The big Lebowski (Sijavessu et Philippe), Le goût des autres (Patrick et Gilbert), Rosetta (Dominique), Marius et Jeannette (Bobby d’Epernon) ou, pourquoi pas, Amélie Poulain (Philippe S et Gilles LM qui, par ailleurs, a aussi osé Brice de Nice, qui, en son temps, m’avait bien fait rire.
- Vous avez aussi réintégré quelques réalisateurs incontournables : Jarmush bien sûr, mais aussi Jane Campion (Pénélope et Philippe S), Tim Burton (Sijavessu, Patrick et Philippe S), Sofia Coppola (Marion) et surtout Ken Loach que j’avais injustement négligé dans ma sélection (Philippe S, Philippe, Sijavessu… et Pierre à l’apéro du vendredi !). Sans oublier une mise en avant de la vitalité du cinéma asiatique par Philippe S mais ça, on s’en serait douté…
Trois d’entre vous ont eu l’élégance de saluer le départ cette semaine de cet immense acteur qu’était Philippe Noiret : Gilbert (Cinéma Paradisio), Tartopom (Le coup de torchon) et Sijavessu (Les grands ducs). Je m’associe bien volontiers à cet hommage.
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11 commentaires:
Pour les dates sauf erreur : Nous Nous sommes tant aimés : 1974-Annie HALL , CRIA CUERVOS et 1900 : 1976
Pffffff, et on a encore oublié "Fargo", "Smoke" (quel film, quel épilogue...), "De beaux lendemains"...
Lorsque Nice plurielle et toi aurez gagné la mairie, parmi la foultitude de choses que vous aurez à faire, ce serait une bonne idée d'augmenter le stock de DVD "louables" dans les médiathèques. La collection actuelle est bien mince et beaucoup trop classique, les salles ne passent les films "moyen et petits public" qu'une semaine voire deux dans le meilleur des cas (le mercury et la cinémathèque ne peuvent pas tout faire...), et c'est très énervant de ne jamais pouvoir revoir (ou simplement voir!!) les films dont on a envie.
Moi je ne vais vraiment pas souvent au cinéma, mais j'y vais de moins en moins, parce que je trouve toujours le moyen de rater les sorties. Il m'est arrivé cinquante mille fois d'entendre parler d'un film dans un magazine ou un journal une semaine, et, la semaine d'après, il n'est déjà plus projeté à Nice. Je suis obligée d'aller le voir en Ardèche, c'est pas sérieux!!!
la conclusion de Patrick est très juste : Au total, la lecture de l’ensemble est cinéphiliquement excitante et donne envie de se précipiter dans les salles de cinéma.
Des tas de films et de réalisateurs qui reviennent avec force à l'esprit...
Dans le droit fil du commentaire très personnel que j'ai pondu sur l'analyse de ma liste je ne peux que recommander de l'immense Philippe Noiret : Alexandre le bienheureux réalisé si je ne m'abuse par Yves Robert dans la veine anarcho-libertaire (à ce propos Mocky était absent de vos listes, est-ce l'éternel défiance vis à vis des extrêmes libertaires Mocky, Faraldo, Makavejev, Verhoeven ?)
Bonsoir Patrick,
j’ajouterais à ta liste Raining stones de Ken Loach, Le temps des gitans et Underground de Kusturicka, Return to Howards End de James Ivory.
A bientôt
Daniel
Un nouveau classement complet à voir sous le premier post (les trente glorieuses) de Ph. Frey.
C'est bien de mentionner Shoah dont l'importance va bien au-delà de l'intérêt artistique. D'accord aussi pour Shining, un des meilleurs films d'épouvante de ces années et Blad runner qui nous offre une anticipation très réaliste. Merci.
Si on parle de shinning il faut aussi citer orange mecanique ( je savais bien que j'en avais oublié un ! )
Sauf que là pour le coup Marion, le film est nettement antérieur (1971)...
Cela dit, je suis assez épatée par tes goûts cinématographiques qui ne me semblent pas être tout à fait ceux de ta génération. Encore que...
Uniquement la faute de mes parents si je suis ringarde :)
Plus sérieusement, pour ceux qui veulent redécouvrir les classiques, ou ceux qui n'y connaissent rien et qui veulent découvrir comme moi, la collection les dvd du Monde est vraiment bien.
Mais les miens datent un peu, je ne sais plus si Le Monde le fait encore... ??
"Comme un chien enragé", avec sean Penn et Christopher Walken, je l'avais oublié celui-là comme tant d'autres (86/87 ou 88). Les années 1970- 90 sont parmi les plus riches dans l'histoire du cinéma, avec sa cohorte de films cultes. Le politiquement correct n'était pas encore de rigueur, tous les tabous étaient portés au cinéma.
"Portier de nuit" avec Charlotte Rampling et Dirk Bogart
"Les portes du Paradis" de Cimino,
les "God Father" de Coppola
"Taxi driver", "Affreux sales et méchants", "China town" celui de Polansky, "Raging bull", "37.2", la série des Star war, "Shining", "Full metal jacket", les Monty python "sacré graal" et "la sens de la vie", "midnight express", "Down by law", "brazil", "Les sorcières d'eastweak", "easy rider", "french connection", "le père noel est une ordure", "les bronzés", "Blue velvet", "mad max 1 et 2", "Blad runner", "Angel Heart", "1900", "délivrance", "orange mécanique", "the horror picture show", "Pink", "Requiem pour un massacre", "Appocalypse now", "l'année du dragon", "Excalibur", "Révolution" avec Al Pacino, "Un après midi de chien" encore avec AL, "Les incoruptibles", "Mean street", "stranger than paradise", "Voyage au bout de l'enfer", "tchao pantin", "subway", "le dernier combat"...
Si on peut se lâcher alors je citerai en plus sans ordre particulier:
Le Pont de Cassandra (George Pan Cosmatos), Les Dieux Sont tombés sur la Tête (Jamie Uys), Sweet Sixteen (Ken Loach), Victor Victoria (Blake Edwards), When Night Is Falling (Patricia Rozema), Coeur Sauvage (Tony bill), The Party (Blake Edwards), fenetre secrete (David Koepp), Gilbert Grape (Lasse Hallström), La Guerre Des Roses (Danny De Vito), Rain Man (Barry Levinson), The Truman Show (Peter Weir), Urga (Nikita Mikhalkov), Dider (Alain Chabat), Will Hunting (Gus Van Sant), Hamlet - Henry V - Peter's friends(Kenneth Branagh) et au moins un Chatillez...
dans les listes données je retiens (par ordre de citation):
Les Ailes du désir, Journal intime, Blue velvet, L’été de Kikujiro, Le déclin de l’empire américain – Les invasions barbares, Nous irons tous au paradis – Un éléphant ça trompe, The full monty, In the mood for love , Manhattan, Underground, Smoking, no smoking, Les chariots de Feu, La cérémonie, Dancer in the Dark, Vol au dessus d'un nid de coucou, Big Fish, Gadjo Dilo, Chat Noir Chat Blanc, La vie est un long fleuve tranquille, Good bye Lenine (comment j'ai pu oublier celui-là...), Gost Dog (idem), My Name is Joe, Benny and Joon, Virgin Suicide, Lost in translation, Edward aux Mains d'Argent, Epouses et Concubines, Raining Stones, Au loin s'en vont les nuages, broken flowers, videodrome, history of violence, blade runner
A propos de Philippe Noiret, un amateur d'Audiard (Olivier) m'a rappelé cette admirable réplique, ô combien vraie : "La justice, c'est comme la Sainte-Vierge, si on ne la voit pas de temps en temps, le doute s'installe".
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