Après une rude semaine pour le quartier marquée par des affrontements d’une rare violence entre Tchétchènes et Arabes (les premiers étant parfois Français, les autres presque toujours), l’association « Un cœur pour L’Ariane » a pris l’initiative d’une réunion citoyenne dans des locaux privés puisque la mairie a refusé de prêter la salle municipale.
Travailleurs sociaux, associatifs, résidants, enseignants, parents d’élèves, élus (en fait Bruno Della Sudda et moi-même), tout le monde est d’accord pour dire qu’on a affaire à des affrontements entre bandes de voyous et non à des heurts communautaires.
La crainte qui était mienne il y a quelques jours (L’Ariane blues) se trouve malheureusement en partie confirmée par les événements. Ainsi, la police a été étrangement passive au début des incidents. Ce n’est que devant les risques d’embrasement que les forces de police sont revenues massivement, pratiquant notamment des visites domiciliaires brutales.
Face à cette situation,, les participants à la réunion font preuve de responsabilité et de sang-froid ; mais surtout – et c’est particulièrement évident pour le participant extérieur que je suis – il se dégage de ce groupe une immense tendresse pour le quartier et ses habitants.
C’est ainsi qu’il est décidé une marche silencieuse pour affirmer qu’il fait bon vivre ensemble à L’Ariane. Un autre rendez-vous est pris pour décembre. La compagnie « Le grain de sable » (dont Michèle Mangion fut un temps la Présidente) présentera au théâtre Lino Ventura un spectacle inédit : Roméo et Juliette, joué par des jeunes de L’Ariane, moitié Tchétchènes, moitié Arabes. Le fait que le spectacle soit programmé depuis plusieurs mois en dit long sur la capacité d’anticipation des acteurs de terrain dans les quartiers.
12 novembre 2006
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