06 octobre 2006

Une après-midi à la mairie

Quinze heures. Le temps de contredire le grand Tolstoï (souvenez-vous l’entame d’Anna Karenine : « Les familles heureuses se ressemblent toutes ; les familles malheureuses sont malheureuses chacune à leur façon ») en promettant à Oxana et Oleg, ressortissants de la Sainte Russie que j’ai le plaisir de marier aujourd’hui, une vie de famille à la fois heureuse et "à leur façon", et c’est le Grand stade qui revient sur le devant de la scène (Les hypocrites et les benêts).

Sollicité par les journalistes, j’improvise une conférence de presse devant la salle des mariages sous la statue de Charles Félix, l’occasion de développer les arguments de mon court communiqué officiel :

« Une fois de plus, l’ombre de la corruption plane sur un grand chantier niçois.
Une fois de plus, le premier magistrat de la ville agite la thèse du complot.

On pourrait sourire devant l’incongruité d’une telle attitude maintes fois répétée si l’avenir de la ville, des finances publiques et… de son club de football n’était pas gravement hypothéqué par tant d’incompétence et de complaisance.

Le groupe Nice plurielle, quant à lui, n’est pas surpris par ce nouveau rebondissement. Dès le départ, nous avons pointé un certain nombre d’anomalies dans ce dossier, qu’au final, bien sûr, nous avions refusé de voter. Pour ma part, membre du jury d’attribution de la délégation, je n’ai pas pris part à la phase finale des négociations, ce qui me fut reproché maintes fois par le maire en Conseil municipal. On en comprend mieux aujourd’hui les raisons.

L’OGCN mérite mieux, la ville aussi.»


Dix-sept heures. J’enchaîne avec la soutenance d’Emmanuelle, une étudiante niçoise qui nous explique le délicat changement de statut des transports urbains niçois, de Sun Bus à Ligne d’Azur. Cette soutenance est en fait ma vingt-sixième de la session. Un travail colossal (cent vingt pages en moyenne par mémoire) mais très intéressant. Je pense notamment au travail de Véronique (LV) sur la loi 101 au Québec (avec une mention Bien à la clé, tabernacle !), à celui de Henda, sur la discrimination positive, et de Zita, sur la féminisation de l’armée de terre. Sans oublier Mareme et Simon sur la fracture numérique en Afrique. Ces mémoires sont aussi l’occasion de faire un bilan sur les politiques culturelles locales ave Audrey (Antibes), Mélanie (Cannes) et Ophélie (Mouans-Sartoux). Une mention également pour Ernestine qui nous initie à la nouvelle pratique commerciale du wedding planner, ce qui ne manque pas de m'intéresser, moi, l'homme aux cent vingt trois mariages.

Dix-neuf heures. Avec ma collègue, nous nous donnons rendez-vous pour mardi pour les six dernières soutenances, les dernières de la série…

Il est temps de regagner la permanence de Cyrille Besset pour le premier débat pré présidentiel entre partisans de Laurent, Ségolène et Dominique. Un débat qui, à l’évidence, sera moins clanique que d’habitude puisque, partisan de Laurent Fabius (Dominique, Laurent Martine et les autres), je compte parmi mes amis très proches des partisans de Dominique (n’est-ce pas Dario, n’est-ce pas Bernard ?) et des partisans de Ségolène (n’est-ce pas Philippe, n’est-ce pas Jean-Claude ?). De bonne augure pour un débat serein et efficace.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Merci à Nice plurielle de traquer la corruption dans notre ville. Les Niçois sauront s'en souvenir.

V-ro a dit…

Chose promise chose dûe. Mon premier commentaire depuis l'autre bord de la flaque atlantique, dans l'autre pays de la francophonie ;)

Je continue donc à suivre l'actualité niçoise, régionale et nationale par ce petit bout de la lucarne numérique que vous avez ouverte.
Bon courage pour la suite.

Anonyme a dit…

Désolé de ne ps pouvoir aborder ensemble le débat sur les présidentielles du fait de mon éloignement géographique; mais tu as raison Patrick: ce qui nous rassemble est bien plus fort que ce qui nous sépare; et de toute façon nous serons tous derrière le candidat (ou la candidate) choisi(e); donc espérons surtout que le débat soit digne et ne laisse pas de cicatrices car une fois le candidat choisi, c'est tous ensemble qu'il faudra aller à la bagarre contre la droite