19 novembre 2006

Les deux Nice

Jeudi. Midi. Cité de la Buffa.

Le Nice de la joie de vivre, de la convivialité et du sourire. Aujourd’hui, chez Rosette, on fête l’arrivée du Beaujolais nouveau. « Banane » ou « fruits rouges », les discussions vont bon train, les yeux pétillent, le bonheur d’être ensemble est palpable. Sacrifier ainsi au culte de Bacchus avec les habitants du quartier et quelques amis, c’est encore mieux communier avec cette ville si belle et si gaie.

Dimanche. Dix heures. Place du Palais de Justice.

Le Nice de l’angoisse, du rejet et des pleurs. Ce matin, les associations organisent sur le parvis du Palais une cérémonie de parrainage pour quelques dizaines de familles de sans-papiers fragilisées par les circulaires Sarkozy. Pendant les discours, je vois une petite fille tunisienne de mon quartier Vernier pleurer, avec, dans ses yeux toute la détresse du monde. Parrainer à mon tour une famille russe de la Madeleine ne me console pas d’habiter une ville si peu généreuse envers les faibles.


Rappel : à propos du dernier dérapage de Georges Frêche, voir mon post du 13 février Septimaniaque.

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Un grand bravo aux associations qui ont mis en place ce système de parrainage et qui suivent les familles, les aident dans leurs démarches pour leur permettre de rester parmi nous. Et bravo aux élus de gauche qui se sont mobilisés pour ces parrainages.

Anonyme a dit…

Et j'oubliais : qu'est ce que le PS attend pour exclure Frêche de ses rangs ?

Anonyme a dit…

M.MOTTARD à quoi consiste le parrainage d'une famille et quel est son engagement?

Unknown a dit…

En plus d'une possible aide juridique complémentaire à celle des associations, il s'agit, pour l'élu, de s'interposer entre l'administration et les éventuels expulsables. En même temps, nous leur montrons une autre image de la République.