Deux jeunes américaines : Cristina, la blonde (Scarlett Johansson), et Vicky, la brune (Rebecca Hall), passent l’été sous le soleil de Barcelone. La première est une jeune femme sérieuse sur le point de se marier avec un golden boy ; la deuxième est délurée et ne sait pas exactement ce qu’elle veut, même si elle affirme savoir ce qu’elle ne veut pas. Un jour, au restaurant, elles sont abordées un peu cavalièrement par Juan Antonio (Javier Bardem), un peintre séduisant et viril. Il va s’en suivre un chassé-croisé amoureux, pimenté par le retour inopiné de l’ex-épouse du Monsieur, la volcanique Maria Elena (Penelope Cruz). Cette… triple histoire d’amour nous suggère qu’entre les hommes et les femmes les relations ne sont pas toujours facile mais qu’au final, cela n’a pas beaucoup d’importance parce qu’il ne faut en garder que le meilleur. Avec légèreté.
Et c’est ainsi que Woody Allen qui, pour une fois, a laissé de côté le lourd attirail de tonton Sigmund, nous offre ce qui sera, avec la patine du temps – j’en prends le pari – un des plus beau rôle d’amoureux romantique du cinéma.
Enfin, quel plaisir de voir Vicky et Cristina batifoler sur la terrasse de la casa Batllo, celle-là même où avec Dominique nous avions passé une partie de la soirée de la dernière Saint-Sylvestre.
Le film de Woody Allen étant hors compétition, deux autres films étaient en course aujourd’hui pour la palme.
Linha de passe, de Walter Salles (Brésil)
Probablement le meilleur des quatre films brésiliens que j’ai eu le plaisir de voir au cours de ces dernières semaines.
Au cœur de la monstrueuse mégapole de Sao Paulo, quatre frères, nés de pères différents, essaient de survivre chacuns à leur façon. Le plus jeune veut à tout pris retrouver son père, Dario rêve d’être footballeur professionnel, Dinho est devenu évangéliste, et Denis, l’aîné déjà père de famille, flirte avec la délinquance. Malgré tous leurs efforts et ceux de la mère, admirable de dignité et de dévouement, l’avenir reste désespérément bouché pour la fratrie. Un film émouvant qui, toutefois, pousse plus le spectateur à la résignation qu’à la révolte.
24 City, de Jia Zhangke (Chine)
La ville de Chengdu avant et après la fermeture de l’usine 420 : une succession de témoignages sous forme documentaire qui démontre que la nostalgie industrielle ne touche pas que la Meurthe-et-Moselle. Le résultat est honorable, même si le film aurait eu plus sa place dans une sélection parallèle.
Bande annonce de Vicky Cristina Barcelona
4 commentaires:
Contente de cette journée. Ouf ! Je commençais à me demander si j'aimais toujours le cinéma...
Le Woody Allen est un pur bijou, un régal. D'accord, je suis une fan, mais là, je ne vois pas ce que l'on peut dire. C'est brillantissime : on se demande comment une histoire aussi simple parvient à nous éblouir.
La journée avait bien commencé avec le film brésilien. Du très très bon cinéma, même si, pour sortir de la salle le coeur un peu plus léger, on aurait souhaité une fin plus ouverte.
Quant au film chinois, un peu long quand même, il réussit à émouvoir et à toucher. Voir et entendre ces différentes générations s'exprimer avec nostalgie sur leur usine (bien loin de la modernité chinoise actuelle) est touchant.
Pas mécontente d'avoir laissé les films psy des premières journées cannoises pour des analyses plus sociales.
eh bien ... en tout cas vous êtes sur un rythme de campagne.... un sacré marathon le festival.... levés tôt, visionnage des films toute la journee...( et pas toujours super... ) les critiques pratiquement en direct....
pour moi en tout cas l actualité du festival...c est sur ce blog.... alors aujourd hui événement "indiana j..." ...à tout à l heure...
irene a dit...
pas vraiment anonyme... le deuxième commentaire c est irène... sorry...
lo que yo queria, gracias
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