30 juin 2008
Spanish bombs et turkish délices
Dimanche 22 h 45 : l’Euro 2008 s’achève par la victoire de l’Espagne, meilleure équipe du tournoi, contre une faible équipe allemande. Qu’il est loin le slogan des années 70 qui prétendait que «le football est un sport qui se pratique à 11 et où a la fin ce sont les Allemands qui gagnent».
« Mon » Euro s’est en fait déroulé en deux temps.
- Dans un premier temps, je me suis contenté de suivre le parcours erratique de l’équipe de France dans les brasseries du quartier avec les voisins, Sami, Richard, Clotilde et sa famille (des traîtres ceux-là : ils étaient pour la Hollande…). Résumé : la bière était fraîche, l’ambiance conviviale, et l’équipe de France transparente comme une tranche de jambon dans un sandwich SNCF !
- La deuxième phase fut humainement plus solitaire mais sportivement plus riche puisque, devant ma télévision, je n’ai rien manqué des quarts, des demis et de la finale.
Deux clins d’œil.
- Le premier pour la Hollande et ses milliers de supporters oranges. Grâce à eux, j’ai eu l’impression que Bayrou avait gagné les présidentielles et que, dans la foulée, il se prenait pour Fidel Castro en organisant des mégas meetings dans les stades de foot…
- Le deuxième pour M6, qui m'a donné l’impression de revivre des scènes d’une vie antérieure avec le retour de Thierry Rolland flanqué du prometteur Frank Leboeuf (le beauf et le bœuf ). Loin des commentaires pseudo techniques bodybuildés aux statistiques façon Canal+, ce fut un pur bonheur de retrouver cette petite musique si délicieusement politiquement incorrecte : «Quelle patate !», «Y’a plus grand-chose dans les chaussettes», «Le Russe est fier», «Quand ça rigole, ça rigole jusqu’au bout» , «On ne s’attendait pas à une trempe pareille», «Entre hier et aujourd’hui on ne couche pas au même étage», «Là, y’a une grosse mimine…», «l’Italie est capable de faire Fort Knox, l’Espagne je sais pas…», ect… ect…
Sportivement, si le meilleur match fut Allemagne-Portugal, les deux meilleures équipes furent la Turquie et l’Espagne.
- La Turquie qui, avec des moyens limités, nous a fait vibrer en gagnant trois matchs dans les dernières minutes (contre la Suisse, les Tchèques et la Croatie) et en perdant le quatrième dans les mêmes conditions et contre le cours du jeu ( Allemagne). Ces quatre derniers quarts d’heures furent de véritables turkishs délices…
- L’Espagne qui fut la seule équipe à bien jouer pendant tout le tournoi (avec un seul passage à vide contre l’énervante Italie). Ses douze buts furent les Spanish bombs qui réveillèrent quelque peu une compétition de bon niveau mais manquant de folie.
Encore qu’en la matière, la demande en mariage de Domenech sur fond de déculottée fut un grand moment !
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14 commentaires:
C'est presque du lyrisme cette envolée descriptive... pas particulièrement fan de foot, j'en apprécie d'autant plus le style...
Ne comptez pas sur moi pour relever "l'énervante Italie" !
Les choses sérieuses : Et la Russie ? Où elle est la Russie ? Voilà une équipe jeune qui m'a bien impressionné.
L'Espagne mérite son titre mais bof.
Je préfère les Allemands car ce sont les Allemands.
(je pourrais presque commenter sur M6 avec mes phrases)
Beaucoup plus sérieux :
Je lis :
"Grâce à eux, j’ai eu l’impression que Bayrou avait gagné les présidentielles"
Et là, je ne commente pas, je savoure.
Halte à la désinformation! Nous fûmes pour la Hollande seulement le jour du match contre la France!!! (c'est pire? Ah ben oui peut-être, mais il arrive un moment où on en a marre des mouligasses).
Le reste du temps, nous fûmes successivement pour le Portugal (avant son élimination), pour la Russie (avant son élimination), et pour l'Espagne (ouf).
Anecdote: hier soir, Ju avait promis de montrer ses fesses au balcon si l'Espagne marquait un but, en criant "viva Espana". Il l'a fait, mais il a crié vraiment très très doucement....
Oui Claudio je veux bien admettre que Russie-Pays-Bas fut un beau match quoiqu'un peu déséquilibré...mais contre l'Espagne ils étaient où les russes?
Voila l'explication de l'éclipse de lune que nous avons eu hier soir : elle était vexée parce qu'il y avait la concurrence de Juju le hooligan!!!
Mais dis-moi Zibra, je croyais que tu ne devais pas supporter le Portugal...? hmh? En tous cas vous n'êtes pas sectaires dans la famille c'est le moins qu'on puisse dire, Hollande, Portugal, Russie, Espagne :))
Y avait pas les USA, c'est sur...
irene a dit...
pas du tout passionnee de foot... j ai passe la soiree chez des copains... soiree finale barbecue!!
les garçons devant l écran et les fifilles derriere le barbecue... eh oui chacun sa place...
Heureusement parmi nous 2 copains Espagnols... ( il faut savoir choisir ses copains un soir de finale...)et là au coup de sifflet final un truc de fou, hurlements de joie, pétard, champagne, mais pas uniquement pour les 2 copains Espagnols.... pour toute la bande de copains... Cette victoire Espagnole... une belle image et un bel exemple de sportivité pour l Europe...
Moi je m'en fous que ce soit l'Espagne, l'Allemagne, les Italiens, (quoique Mama mia!!!! s'ils avaient gagné, quelle macaronade nous aurions fait), la France (n'en parlons plus), la Russie, et surtout, surtout, la Turquie (sur ce coup là, c'est Sarkozy qui a eu chaud).
De toute façon j'ai gagné puisque je suis un fervent Européen convaincu.
ANTONIN
De quoi vous parlez???????....Mais qu'est ce qui s'est passé??????
Ah oui!!! le machin des mecs qui tapent dans une babale sans meme pouvoir la prendre à la main!!!!
Dois je avouer mon immense joie que la France ait perdu si tôt!! on a pu ainsi retrouver la sérénité et ne pas subir plus longtemps les commentaires vibrant d'incompétence au bureau!!! (ou chez les copains.
Une seule déception; j'aurai aimé que la Turquie gagne pour emmerder tous les turcophobes.
Alors:
Les Hollandais sont comparés à Bayrou qui à son tour est comparé à Castro
L'italie est énervante
Et la SNCF (service public) est comparée à l'équipe de France
Mais pourquoi, POURQUOI tant de haine?
Autant la bière était bonne et fraiche,autant l'équipe de France n'avait rien de frais et de bon!
Par contre je confirme la bonne ambiance avec toi et les copains!
viva Espana!
Sami
Pour rajouter un commentaire vibrant d'incompétence comme dit Bernard, je rempile en disant que je trouverais assez formidable que le sélectionneur qui nous a tant fait rire (jaune) depuis deux ans soit défendu par les instances footballistiques françaises, sous prétexte que son contrat n'avait pas d'obligation de résultat.
Je trouve ça d'un goût exquis, et d'un cocasse, alors même que tant de gens sont virés quasiment du jour au lendemain, parfois même sans être prévenu (par des patrons voyous qui déménagent leurs machines en catimini la nuit), que l'on s'inquiète des termes d'une rupture de contrat de ce pauvre homme si malheureux, qui, en plus, est éminemment "sympathique" (plus personne ne peut le voir en peinture, sauf ses amis). J'ai même entendu que "ça ne se faisait pas de rompre un contrat comme ça"!!! Je vais avoir un point de côté à force de rire.
Et bien comme prévu, c'est ce qui est en train de se passer, ils vont le garder il semblerait. On n'a pas fini de rigoler, encore une fois.
Désolée Bernie, mais que tu t'en laves les mains ou pas, le foot est à l'image de notre monde, et c'est pas beau à voir (là, t'as raison).
Clotilde: T'as sûrement entendu parlé de George Germain:
Noble britannique, devint colonel avant d'avoir participéà la moindre bataille, fut capturé durant ladite première bataille. Il fut par la suite commandant des troupes britanniques durant la guere de sept ans et provoqua par pure incompétence une défaite humiliante pour la couronne d'Angletterre facà des troupes françaises... en train de fuir (battu par une armée en déroute).
Mais ce n'est pas fini: en 1775, il devint secrétaire d'état en charge des Amériques et en tant que tel, fut le commandant en chef des troupes britanniques durant la guerre d'indépendance américaine: sa nullité fut telle que certains historiens estiment que les USA doivent dvantage leur indépendance à son incompétence qu'à Wahsington et Lafayette réunis.
La morale de cette histoire, c'est que des "stratèges" ineptes qui ne se font pas virer, il y en a déjà eu quelques uns, et pas qu'en foot professionnel.
Le Tour à la télé : le maillot jaune de la nullité
Le journalisme – surtout télévisuel - permet l’expression de quelques (rares) talents, mais aussi hélas de nombreuses médiocrités, notamment dans le domaine sportif, et ce avec les salaires mirobolants payés par le service dit « public », c’est-à-dire la redevance, et donc notre pognon. (je rappelle au passage que la pub du « privé », c’est aussi nous qui la payons car elle est incluse dans le prix du produit que nous achetons).
En la matière, le Tour de France ne déçoit jamais. Création de néologismes « zazardeux», répétitions compulsives de la même phrase, détails passionnants, pour meubler, sur les coureurs (« ses parents étaient bouchers », « sa femme s’appelle Aline », etc.) On attend des révélations sur les périodes d’ovulations des épouses, le nom du clebs de la maison, ou le nombre de nains de jardins dans le pavillon du tonton...
Ne pas oublier également les pronostics foireux : «Ah, ces deux là ne vont certainement se serrer la main quand ils seront rejoints». Manque de bol, 2 minutes après, les 2 en question se serrent précisément la main devant les caméras. (mais leur a-t-on demandé dans l’oreillette ?), sans compter une totale incompréhension - pathétique pour des journalistes « spécialisés » - de ce qui est en train de se passer dans la course
En plus, malgré une débauche de technologie, mauvaise interprétation des images : on vous parle d’une chute, mais on en voit une autre à l’écran.
Heureusement qu’il y a les images aériennes de notre vieil et beau pays, et Jalabert et Fignon pour relever un peu le niveau.
Ah, faut-il aimer le vélo !(mais quand on a eu comme jouet des petits coureurs en plomb,avec le maillot jaune qu'on appelait Louison Bobet ou Anquetil, ça marque pour la vie).
Bon, dans le genre « c’est pas parce qu’on a rien à dire qu’il faut fermer sa gueule », rien a envier à Ségolène, de moins en moins royale, mais de plus en plus Marie-Antoinette, avec ses petits, tout petits commentaires sur la libération d’Ingrid Bétancourt. Encore quelques sorties de route comme celle-là et on la collera, pour longtemps j’espère, dans la voiture-balai.
Commandant Dromard
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