20 décembre 2006

La preuve du pudding


Huit heures trente : à l’exception de Marie Billi, malade, toute l’équipe de Nice plurielle est à pied d’œuvre pour entamer l’examen des délibérations du dernier Conseil municipal de l’année. Les dossiers importants sont nombreux.

Budget primitif
Comme l’année dernière, je stigmatise une gestion coûteuse et médiocre, les faux-semblants d’une pseudo pause fiscale (on parle de taux jamais de bases), le recours de plus en plus fort à l’emprunt, la baisse des investissements. Le tout au profit d’une politique sans cohérence et sans perspectives, aux antipodes de notre projet pour Nice, celui dont j’ai rappelé les grandes lignes au moment du DOB. Ma conclusion aura pour effet d’énerver Madame l’adjointe aux Finances et Monsieur le sénateur-maire qui ne trouvent à opposer à mes arguments qu’une insolite critique… de la fiscalité régionale : « Je ne sais pas si c’est dû à la proximité de Noël, mais le budget que vous nous soumettez aujourd’hui, composite, massif et marbré de contradictions, a tout d’un pudding. La preuve du pudding avait dit, en son temps, Engels, c’est qu’on le mange. Gageons que les Niçois le trouveront quelque peu indigeste. Et c’est bien parce que nous partageons cette conviction que nous voterons contre ». (On peut retrouver l’intégrale de mon intervention sur mon site)

Acropolis
Sur ce sujet, j’interviens au nom du groupe, en reprenant l’essentiel des arguments opposés ici même la semaine dernière. Nous refusons que le Palais des Congrès niçois devienne un pion dans la stratégie d’une multinationale de l’événementiel. La majorité vote la délibération, soutenue par le FN. Nous votons bien sûr contre. En fin d’après-midi, nous apprenons que le tribunal a décidé d’accepter le référé de l’Association Nice-Acropolis. Le contrat avec GL Events ne sera donc pas signé avant le 9 janvier, au mieux. Ambiance du côté du maire et de ses adjoints…

CANCA
Tout de go, le maire nous confirme l’immense tendresse qui est la sienne pour une institution où l’opposition est bannie et où l’on prépare les délibérations entre maires (sic), en dehors des séances officielles. Il est décidément difficile de rompre avec sa famille d’origine. Jean-François Knecht met en évidence, avec beaucoup de pugnacité, ce véritable déni de démocratie.
Contrats de projet
Cette nouvelle mouture des contrats de plan devait être un grand moment de réflexion sur les priorités de notre ville en matière d’équipements. En fait, on nous somme d’accepter un patchwork de projets plus ou moins compatibles. A prendre ou à laisser avant le 31 décembre. Ce sera à laisser. Paul Cuturello se fait un plaisir d’expliquer notre abstention.

Les délibérations succèdent aux délibérations, toutes n’ont pas la même importance. Une d’entre elles me va toutefois droit au cœur. Après des mois et des mois d’attente, les habitants du 51, avenue Borriglione vont enfin voir leur immeuble endommagé par les travaux du tramway réparé par la mairie qui va se substituer au propriétaire défaillant. J’en suis heureux et soulagé car le danger était réel comme l’avait précisé l’arrêté de péril imminent.

Il est vingt heures trente. Dernier coup de théâtre : le maire soumet au Conseil une motion visant à condamner le référé concernant Acropolis. Au nom des élus de Nice plurielle encore présents, je décline l’invitation pressante du maire : il n’est pas question pour nous de porter un jugement sur une décision de justice. Nous ne participons pas au vote. Colère finale du maire…

RETRANSMISSION DU CONSEIL MUNICIPAL SUR NICE TÉLÉVISION
JEUDI 21 DECEMBRE DE 10 H À 14 H ET DE 21 H 30 À 01 H 30
VENDREDI 22 DECEMBRE DE 13 H À 17 H

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