10 mai 2008

10 mai 1981, 20 heures


Délégué de François Mitterrand dans les quartiers Nord de la ville (déjà !), je ne suis pas devant la télévision comme beaucoup de Français quand l’heure fatidique approche.

Avec Roger Sautel (futur collaborateur de Jean-Hugues Colonna, aujourd’hui cadre à la Région et compagnon de Pascale Gérard), nous décidons de quitter momentanément les bureaux de vote de l’école Las Planas pour écouter dans mon Opel Kadett jaune pâle les résultats de cette élection dans laquelle nous mettions tant d’espoir depuis des mois et des mois.

La cité HLM est étrangement calme :pas un passant,pas un bruit,même les enfants habituellement nombreux dans les jardins et les patios semblent avoir disparus.

20 heures précises, jingle radiophonique, et une voix annonce avec une certaine emphase : « François Mitterrand : 50 et … ». Spontanément je crie, plus exactement je hurle ma joie, relayé de balcon en balcon par une clameur incroyable. Et c’est à ce moment que le flegmatique Roger aura un geste qui restera à jamais gravé dans ma mémoire. Un geste de la main avec lequel il m’intime l’ordre de me taire tout en m’interrogeant avec une certaine rudesse : « 50… combien ? »

Comme quoi devant une nouvelle formidable, extraordinaire, on peut, selon son tempérament,réagir de bien des façons !

Et vous que faisiez -vous le 10 mai 1981 à 20 heures ?

43 commentaires:

Anonyme a dit…

A cette époque, mes parents et moi nous habitions à Orsay dans la région parisienne. Le 10 mai à 20 heures,j' étais au bureau de vote de la gare du guichet pour dépouiller les bulletins de vote. Un grand moment....

Anonyme a dit…

Je me suis décidé à naître 6 mois plus tard.

Anonyme a dit…

du haut de mes 21 ans... je votais pour la premiere fois

étudiante à NANTES, nous avions organisé avec des copains et copines une soirée... l occasion de faire la fête avec cette impression que le monde allait changer et que nous y étions pour quelque chose....

le lendemain je me retrouvais en famille... l ambiance était moins festive... je pouvais lire sur les visages des anciens beaucoup d inquiétude....

Anonyme a dit…

Je vais naître au prochain septennat ;-)

Anonyme a dit…

Le 10 mai 81, peu avant 20 heures je quittais mon travail (j'étais alors éducatrice dans un foyer- appartement de l'association ALC, situé sur le BD Auguste Raynaud)et j'allais passer la "soirée- résultats" chez des amis, dans le Vieux-Nice. je m'y rendais à pied : les rues étaient étonnamment vides et silencieuses. Malgré mon allure digne du lapin d'Alice, c'est en arrivant à la Libération que tout à coup des cris immenses ont retenti. J'ai compris dans le même temps que j'avais raté les résultats et que la gauche avait gagné. Tout à coup j'avançais dans l'inconnu, le nouveau, l'avenue Jean Médecin se remplissait. Joie, soulagement, "c'est comme si tout recommençait", enfin...

Claudio a dit…

Nous avions décidé de nous retrouver frères et sœurs chez nos parents en région parisienne. Nous avions acheté une bouteille de champagne rosé.
J'ai travaillé jusqu'à 19h30 ce dimanche et la route pour atteindre la maison avant 20 heures était déserte.
L'image dont je me souviens : Nous avons du tous sauter en même temps et crié. Sûr qu'il fut un court instant où aucun des 14 pieds présents ne touchait le sol.

Anonyme a dit…

Je me souviens que j'étais avec mon père et mon frère dans un tournoi de pétanque dans l'arrière pays niçois.
La journée était merveilleuse, merguez et ambiance assurée ; quand l'heure de la finale arriva vers 20h, nous y assitons malgré l'élimination de mon père en quart de finale et tout le monde attendait les premières estimations de l'election.
Je me souviens le bonheur et la joie que mon père ressentait dans ses yeux avec un certain nombre d'amis venus du littoral.
Par la suite nous avons très vite déchanté, mon père a invité au petit cabanon des amis pour féter la victoire de Mitterrand.
A ce moment des villageois nous ont pris à parti en nous demandant de manière agressive de quitter ce village car la victoire n'était pas de leur gout malgré la bonne ambiance de la journée et leur victoire au tournoi de pétanque.
Et pour finir, je me souviens que les amis de mon père ne souhaitant pas répondre à la provocation ont pris leurs voitures respectives et sont partis.
Par trop loin et par pour longtemps, car à la sortie de ce village, nous attendaient sur le bas côté deux voitures de gendarmes qui nous ont ont arrété et demandé de les suivre à la brigade locale.
Ils ont reproché à mon père et ses amis d'avoir exclamé leur joie de manière "provocatrice"....
Résultat des courses, mon père ayant bu un peu d'alcool, il s'est vu retirer son permis avec une amende. Le gendarme lui a dit et je m'en souviens "vous ne pensez pas être sauvé avec Mitterand il n'est que de passage !".
Bref, mon père a pris acte de cette sanction et a écrit à Mitterand quelques mois après pour lui faire part de cette mésaventure.
Mon père à reçu une carte de la Présidence avec un petit mot signé personnalisé.
Cette carte, mon père l'a conservée précieusement et régulièrement nous parlons de cette mésaventure.
Sans regret, c'était le bon vieux temps !

Anonyme a dit…

Pendant que tu te dirigeais vers la voiture, moi je suis consciensieusement restée dans le bureau de vote de Las Planas. Pas besoin d'entendre la radio ou de voir la télé : la clameur qui a emporté la cité était telle que nous avons immédiatement compris. Avec l'assesseur du Parti Communiste, nous nous sommes regardés, nous ne voulions pas trop en rajouter à l'intérieur du bureau de vote, mais nos yeux pétillaient et nos lèvres avaient du mal à éviter de sourire. Le dépouilement des bulletins de vote s'est fait dans une drôle d'ambiance : un peu comme si ouvrir les petites enveloppes ne servait à rien. Ce sentiment devait d'ailleurs être partagé par ceux qui allaient (enfin !) devenir l'opposition puisque les assesseurs de Giscard ne semblaient guère plus concernés que nous. Pour la première fois depuis ma relativement courte expérience d'électrice et de militante, nous avions gagné. L'immense bonheur qui était le mien à ce moment-là m'a fait très vite réaliser ce que cela pouvait représenter pour les plus anciens militants de gauche. Toutes ces années à espérer... et là, enfin, c'était arrivé !

La nuit qui a suivi a été folle, forcément. J'avais l'impression d'étouffer tant la joie était grande.

Et Patrick, pour la petite histoire, quelques semaines plus tard, nous remettions ça avec les élections législatives... Nous avions fait une campagne folle pour Jean-Hugues Colonna et la victoire, là encore, avait été largement fêtée. Tard dans la nuit, je me suis retrouvée embarquée au commissariat du Vieux-Nice avec le flegmatique Roger Sautel qui, pour la circonstance s'était un peu lâché : comme quoi...

Unknown a dit…

Sami un peu plus tard dans la soirée j'ai vécu une scène qui ressemble un peu à l'aventure de ton père...vers 22h un CRS va m'arreter dans le Boulevard de la Madeleine parce que...je klaxonnais ! Mais c'est surtout de sa première phrase que je me souviens : "Ah non...ça va pas commencer !!!"

Anonyme a dit…

J'avais 14 ans et j'étais plus absorbé par mes prouesses diverses et variées (avariées pour certaines) mais je garde en tête le fameux 20 h à la télévision, le visage de Mitterrand qui apparaît peu à peu et l'explosion de joie de mes parents, militants de gauche forcenés, heureux comme des mômes. C'est surtout cette émotion-là qui m'a marqué à l'époque. Les expressions de ce type étaient rares dans le foyer. Fallait que l'événement fut de taille pour qu'ainsi ça explosa !
Il me souvient aussi ses 100 et quelques propositions qui se promettaient de réinventer la vie.
Quelques années plus tôt, je fus l'enfant que le futur président avait choisi de biser à l'occasion d'un meeting qu'il tenait dans la petite ville voisine. Forcément, ça créé des liens.

Anonyme a dit…

Je me souviens de la réflexion de mon fils qui avait un peu plus de deux ans à l'époque. Debout sur la table du salon, il criait : "on a gagné, on a gagné" puis silence et très sérieux me dit : "on a gagné mais c'est quand le match?"
rose.

Anonyme a dit…

de Zoulikha Sadoudi

A cette époque j'avais treize ans et demi, en région parisienne dans notre appartement HLM ... Tout en suivant le journal télévisé, je faisais mes devoirs et les résultats de 20h ont fait le bonheur de mes parents qui ont éxhulté! A l'extérieur j'entendais la liesse populaire qui se manifestait par des cris de joies et de klaxons.
Je ne connaissais ni la portée, ni l'importance de ce résultat, à ce moment-là... jusqu'à aujourd'hui.

Zoulikha Sadoudi

Anonyme a dit…

J'avais le même age qu'Irène: 21 ans. Dans ma grande négligence j'avais laissé passer la date de l'inscription sur les listes. Aussi, pour me rattraper, j'avais fait preuve d'un grand prosélitisme pour tonton. Les copains avec lesquels je passais la soirée n'ont pas tous vécu l'élection de Mitterrand comme une victoire. Celui-là était prêt à accueillir les chars russes qui ne tarderont pas à circuler sur le port de La Seyne, l'autre allait aider sa famille à préparer les valises, l'autre encore se préparait à des jours difficiles car sa mère divorcée sera nécessairement mutée ou licenciée. Bref, un grand moment de solitude.

Anonyme a dit…

11 ans.mes souvenirs sont vagues mais cet instant précis intacte, ce soir là, mon père ouvrier, immigré, comme tant d'autres en Lorraine, sautait de joie, je lisais dans ses yeux tellement d'espoir!
mon chemin "de lutte et mes combats aujourd'hui c'est un peu à cause de ces deux là...
mm

Anonyme a dit…

Pour moi le 1O mai 2001.... c'est magique!! Ma fille Lucile est née le 30 Avril, mais suite à diverses complications, Michèle sa mère a du rester à la clinique plus longtemps que prévu!!! Elle est sortie le samedi 9 mai et donc le dimanche 10 mai... je suis resté à la maison pour profiter de ce moment magique, l'arrivée d'un bébé, le seul et unique, à la maison!!!!!Le soir bien entendu j'ai reçu plein de coups de fil... me proposant d'assister à des soirées électorales..(A 'époque je n'étais pas au PS; J'avais quitté le PSU en 1974 car je reprochais à Rocard de vouloir rejoindre la social démocratie.......j'étais militant syndical à la CGT, et responsable départemental de mon syndicat professionnel, en n'étant pas au PC c'était assez rockn mais là n'est pas le sujet).
A 20h j'étais donc avec Michèle devant la télé, Lucile dormait... et nous avons vu apparaitre la tète de François Mitterand . nous avons pleuré de joie... Probablement les seuls dans cet immeuble de l'avenue villebois mareuil à Cimiez!!!!
Bien entendu j'ai décliné les nombreuses invitations de fêtes!! Pour moi la fête c'était l'arrivée de ma fille à la maison!! et l'arrivée de la gauche au pouvoir.....
De nombreuses années après pour la mort de François Mitterrand la fédé du PS a déposé une gerbe au monument aux morts.. Les deux qui tenaient la gerbe étaient Emile Corboli, le père de Gérard ancien déporté décoré par Mitterrand, et Lucile!!
Pour faire une grande fête et notamment avec Patrick et Dominique rencontrés en 1986 il m'a fallu attendre 1988

Anonyme a dit…

Petit message commémoratif supplémentaire de ceux qui, comme moi, n'étaient pas nés mais en quelque sorte étaient là quand même; ceux qui ont eu les posters Génération Mitterand accrochés au-dessus de leur berceau, et à juste titre car il y en a eu une, pour de vrai...
A noter, de plus, le talent narratif certain de Patrick qui m'a appris une anecdote très drôle au sujet de mon flegmatique paternel qui ne m'étonne en rien !

Anonyme a dit…

A l'époque, je travaillais comme ouvrière à l'usine de la SFER Nice. Je me passionnais pour la cause ouvrière peut-être pour défier ma famille très "réac". Je faisais partie du syndicat CFDT de l'usine et était engagée dans la JOC des Moulins.
Mes souvenirs sont très flous mais je garde l'image d'une grande espérance qui était née ce soir-là, comme si tout allait changer d'un seul coup (les 39 heures, la peine de mort...).
Et, si je me souviens bien, nous avions toutes une rose rouge à la main le lendemain au travail.
Comme cette espérance semble loin ou bien peut-être était-ce l'illusion de mes 19 ans.

Unknown a dit…

Sylvie, moi c'est une étudiante, qui par la suite deviendra une collègue, qui m'offre une rose le lundi matin

Anonyme a dit…

J'étais directeur de la MJC de Bourg en Bresse. Le 10 mai, j'ai attendu comme beaucoup, toute la journée. L'ambiance était bizarre... Quand ils ont annoncé la victoire de la gauche, on a crié, chanté... Puis on est parti en centre ville. La Jeunesse Laïque à organisé une fête impromptu dans un gymnase, c'était la folie, tout le monde s'embrassait, dansait, buvait, draguait !!! C'était génial et la nuit a été très longue et animée.
Bon, au matin, c'était moins évident mais c'était la première fois que la gauche gagnait... j'attendais cela depuis 30 ans ! Je n'avais toujours connu que la droite au pouvoir !

Anonyme a dit…

J'étais à la clinique. Mon premier fils avait 2 jours.
Une complication de santé m'a obligée à passer au bloc le 10.
Je n'ai appris l'élection qu'à 5 heures du matin, le 11, au retour dans la chambre.

Anonyme a dit…

voilà ce que c'est que d'habiter la campagne, sans autre maison autour: pas de clameur, juste quelques cris de joie!

Anonyme a dit…

J'étais à Paris où j'effectuais mon armée dans le corps des SAPEURS-POMPIERS de PARIS.
Un grand souvenir ..... MITTERAND et les POMPIERS de PARIS.....

RICCIARELLI

Anonyme a dit…

Hé bien moi, le 10 mai 81 je n'ai pas été voter.

Aucun rejet ou quelconque compte à régler avec la politique ou ses représentants.

Je ne me suis tout simplement pas déplacé, contrairement à vous tous, gens de gauche, pour apporter ma contribution à la modification du sens de l'histoire de la Vèm république en la faisant passer à gauche ce soir la.

Si je me souvient ne pas avoir voté ce jour là, je garde un souvenir confus sur le déroulement du reste de ma journée.
Je suppose qu'en famille nous avions été, comme tout les dimanches de printemps et d'été, au cabanon de tonton Vito.

En ce beau et chaud dimanche de mai, sur Aix en Provence les dimanches de mai sont toujours beau et chauds, nous avons du préparer les grillades avec des sarments de vignes ramassés le matin même.

La saison du fenouil sauvage que nous avions coutume de ramasser étant passée, c'est les tomates et poivrons qui ont du accompagner les côtelettes de moutons, merguez et autres saucisses.
L'odeur qui s'en échappait et le chantonnement gresillant de la friture qui l'accompagnait faisait naturellement converger tout les enfants (Les adultes surtout) vers la table en pierre, située sur l'extérieur de ce petit cabanon dominical, ou le couvert était dressé.
Moyen plus efficace pour réunir toute la marmaille sans avoir à aller les chercher au milieu des vignes ou sur les collines.

Peut être avions nous préparé des pâtes également, cuisinées dans la lessiveuse métallique achetée pour cet usage,(ces fameuses lessiveuse qu'utilisais nos grand-mère pour y faire bouillir le linge) et qui faisait office de marmite improvisée de grande capacité pour pouvoir cuire les quelques 5 kg de "pasta" (au minimum) appelées à êtres englouties par le grand nombre de convives présents chaque dimanche au cabanon de tonton Vito.

Les familles nombreuses, surtout originaires d'Italie, sont très très nombreuses lorsqu'elles se réunissent.

Le vin rosé, tout frais remonté du puits allais couler à flot en accompagnant (et en aidant même) les rires et conversations enflammées, la sieste de l'après midi se chargeant
d'en évacuer les dernières vapeurs avant le retour à la maison.

Une fois rentrés, devant mon écran de télévision, je me souvient par contre précisément de cette fameuse image tant attendue s'affichant à 20 heures piles.
J'étais heureux.

J'ai simplement regretté, ce fameux 10 mai, du haut de mes 17ans, de ne pas avoir été en âge d'aller voter ce jour là. Heureusement il y aura 88.

ANTONIN

Anonyme a dit…

J'avais 6 ans et mes parents s'ils avaient vécu en France auraient sans doute pensé à s'exhiler comme beaucoup d'imbéciles de droite. Depuis la mort de Mitterrand la gauche est orpheline, des hommes de droite l'ont toujours emporté et c'est moi qui suis un exilé...

Claudio a dit…

Antonin, très sympathique ce récit de souvenirs, mais, pour la chute, désolé, mais je t'ai vu venir dès la première phrase :-)

Anonyme a dit…

Le 10 mai 1981 ...
Je ne sais plus, j'avais 10 ans et j'étais loin de tout cela ... Des parents qui divorcaient, des frères et soeurs "perdus", une ville nouvelle (j'habitais Antibes)et une école nouvelle. Mais je me souviens d'avoir entendu au lendemain de l'élection au collège (Estienne d'Orves à l'époque), dans la cour de récréation, cette remarque d'une camarade, habituellement très discrète, s'adressant à son groupe d'amies : "enfin, avec Mitterrand, tout va changer, grâce à tonton la vie sera bien meilleure pour nous les Juifs".
Naïvement, je crus que le nouveau Président était son oncle !
Je me demande si ce n'est pas ce jour là finalement, que j'ai commencé à m'intéresser à la politique, au sens large du terme...

Anonyme a dit…

Le 10 mai 1981, je n'avais que 9 ans mais je savais que quelque chose de particulier était en train d'arriver. J'ai ressenti un drôle de sentiment que, jusqu'à maintenant je ne peux expliquer. Mes parents avaient déjà sorti une bouteille de champagne qui n'attendait plus qu'une seule chose : être débouchée. Je me souviens des cris de joie de mes parents, les amis et voisins qui ont débarqué chez nous pour fêter ça et moi, dans mon coin, qui me suis dit que je serai pour toujours socialiste. C'est une date que je n'oublierai jamais !

Anne-Marie Kounga

Anonyme a dit…

J'avais huit ans, nous habitions au Maroc, mes parents avaient invité les amis, les voisins, une grande fête. Je me suis endormie au milieu des rires. De grands cris m'ont réveillée, les grands s'embrassaient autour de la petite télé, je ne comprenais pas exactement pourquoi ils étaient tous aussi heureux mais j'étais heureuse de leur bonheur.

Anonyme a dit…

Je vous invite à visiter le blog de Jacky Delahaye ,qui fait une analyse intéressante sur le PS,ALLEMAND est sa soif de pouvoir et les partenaires qui ont travaillé avec P MOTTARD et qui ont "trahi" pour une petit bol de soupe.

Anonyme a dit…

Claudio, moi je n'avais pas du tout vu venir la chute d'Antonin (vous avez dit naïve ?). Au fond de moi, je pensais : "Quand même, c'est pas croyable ! Ne pas aller voter en 81...! Quel scandale". La fin m'a rassurée.

Anonyme a dit…

Le 10 mai 1981, je savais que nous n'avions pas élu un socialiste.

Anonyme a dit…

Damned!!!! Claudio m'a démasqué.

Ceci dit, Dominique, quand bien même j'aurais été en âge de voter cette année la, je ne l'aurais pas fait de toutes façon.... à Nice.

ANTONIN

Anonyme a dit…

Bonsoir, pour moi l'arrivée au pouvoir de François Mitterrand a été marquée entre autres, par la liberalisation des radios FM et la levée de bien des tabous de droite. Mais en toute sincèrité, je ne me rappelle plus si j'ai voté à ce 10 mai. J'avais 21 ans, avec une sortie de l'armée difficile, et bien des incertitudes éloignant la politique de mes préoccupations. Mais je ne me rappelle plus. Peut être aussi l'ai je trop fêtée cette victoire??!!!

Anonyme a dit…

Nous étions tout frémissants devant notre télé. Déjà bien isolé dans notre campagne, on vibrait devant l'écran dans l'attente. Une grande joie nous a envahie, la fête et la ronde avec les enfants, l'ainé avait dix ans.

Anonyme a dit…

Pour moi le 10 mai est une date importante à deux niveaux. Le 10 mai 81 bien sur. J'avais à peine 10 ans et suivi la campagne à la télé aux côtés de mon père. A ses réactions lors des émissions et débats, lui pourtant si réservé, je pressentais que quelque chose d'important était en marche. Quant au soir même de la proclamation des résultats j'ai toujours précisément l'image de l'écran qui dessine Mitterrand. Mais le 10 mai c'est aussi pour moi 20 ans plus tard en 2001. Jeune docteur en droit et après avoir réussi un parcours du combattant éprouvant je me présentais au recrutement de maitre de conférences à l'université de Nice. Nous en parlions ensemble souvent et plus encore avec Dominique qui avait été ma "tutrice" dans mes premières années d'enseignement. On se disait que pour les 20 ans de l'élection de Mitterrand mon recrutement serait un beau cadeau d'anniversaire... d'autant plus que ceratins membres de la commission de recrutement, à qui je n'avais strictement rien demandé, m'avaient assuré de leur soutien. Ces personnes se disant de plus de gauche, je n'avais donc rien à craindre... sauf qu'elles n'ont pas tenu parole ! Et me voilà donc privé d'exercer le métier dont je rêvais, dont bon nombre de personnes (étudiants comme professeurs)me disaient sincèrement que j'en avais toutes les qualités, et pire encore dont la plupart des membres de la commission de recrutement m'ont indiqué bien plus tard que j'avais fait la meilleure prestation de tous les candidats. Mais une autre personne (non dépourvue de qualités) a été recrutée et ceux qui m'avaient juré de me soutenir se sont empressés de me dire que c'était de la faute des autres membres de la commission de recrutement ! Depuis, tous les 10 mai après le souvenir de 1981, celui bien plus amer de 2001 atténue quelque peu mon enthousiasme...

Anonyme a dit…

Le 10 mai 1981, du haut de mes 7 printemps, j'étais devant la TV avec mes parents dans l'attente du résultat. Comme les 2 candidats étaient chauves, il a fallu 3 longues secondes avant de découvrir et de réaliser qui était le vainqueur. A la réaction de mes parents, j'ai su immédiatement qu'une nouvelle page de l'histoire de notre pays venait de se tourner.

Anonyme a dit…

« Et vous que faisiez -vous le 10 mai 1981 à 20 heures? »
20H: Il y avait un cœur qui bat devant l’image du petit écran et un cœur triste d’être seul et de ne pouvoir partager...

20H30 : Il y avait la joie partagée avec mes amis du côté du Boulevard Delfino(point de ralliement) puis la marée humaine sur l’ancienne et bien nommée ce soir là avenue de la Victoire.

Mais déjà, quelques aparaticks d’un certain parti qui voulait récupérer cet élan de joie spontané.

Néné a dit…

Le 10 mai 1981 j'étais à Aix en Provence et je m'en rappellerai toute ma vie.J'avais 21 ans et j'avais milité et voté pour... VGE!Je sentais bien une effervescence juste avant 20 heures .Quel désespoir(j'avais tort) et j'entends tjs MITTERAND 52 % j'ai quitté mon grand studio en trombe rejoindre des amis étudiants vainqueurs .Ils furent très gentils avec moi en me faisant manger et boire un peu de Champagne.A minuit je revois les voitures klaxonnant j'annonçais que j'étais pour Giscard on me regardait tout étonné.On allait me prendre mon studio,pensais-je ( y avait encore de l'élctricité!on allait m'enlever mon livret! ma voiture !).Mitterand fut un immense Président et je votais contre Chirac (la rancune)en 1988 au second tour.Que Dieu ait l'âme de Mitterand que j'ai appris à admirer et longue vie à Giscard que j'aime toujours! Merci aux électeurs socialistes pour ce qui est devenu finalement pour moi un excellent souvenir !!!

ALEX a dit…

10 mai 81...j'avais 15 ans et contrairement aux autres commentaires, la victoire de Mitterrand a été vécue comme une véritable catastrophe à la maison !

Je me souviens de la réflexion de mon père au sujet de notre grande maison de famille que le gouvernement socialiste et communiste allait nous prendre...
Je garde donc de cette soirée un mauvais souvenir, soir de défaite et d'incertitudes pour les années à venir !

Tietie007 a dit…

Je m'en rappelle comme si c'était hier !

Anonyme a dit…

je me rappele de cette soirée du 10 mai 1981 j'allais avoir 20 ans. Avec mes parents, granparents on a pleuré de joie et puis j'ai pu écouter les radios libres avec mes amies qu'on attendait.....

Meriau a dit…

Je n'étais pas un fan de Mitterrand; mes engagements du moment me portaient davantage à mettre en avant son passé IVème République/ politique coloniale qu'à porter crédit à sa volonté de "changer la vie".

Mais, en apprenant la victoire, j'ai éprouvé quelque chose comme une bouffée de possible qui entrait dans la vie.

Sur mon blog, je suis revenu là-dessus et j'ai fait un paier intitulé :
"10 mai 1981 : changer la vie et/ou parler vrai"
http://karlcivis.blog.lemonde.fr/2011/05/09/10-mai-1981-%c2%ab-changer-la-vie-%c2%bb-etou-%c2%ab-parler-vrai-%c2%bb/

Unknown a dit…

A lire, sur la campagne électorale qui conduisit à la victoire du 10 mai 1981 : http://www.trop-libre.fr/paradoxa/notre-10-mai-1-un-bilan-moins-rose