01 juin 2006

Dominique, Laurent, Martine et les autres…


DSK était ce soir en concert au Park hôtel de Nice :
- critique au bazooka du chiraco-sarkozisme ;
- autocritique à propos des trois défaites de la gauche au pouvoir ;
- plaidoyer en faveur du réformisme, seule voie possible entre le renoncement et l’immobilisme ;
- sécurisation des parcours professionnels, relance de la construction européenne, apport de solutions à la crise des banlieues (il était maire de Sarcelles).


Je retrouve l’intelligence aiguë et le raisonnement pédagogique de celui qui dirigeait, il y a quelques années, ma délégation en Israël. En effet, tout au long d’un périple qui nous avait – entre autres – permis de rencontrer Shimon Peres et le leader palestinien de Cisjordanie, j’avais eu l’occasion d’apprécier les qualités intellectuelles de celui qui n’était à l’époque «que» le responsable aux Etudes du PS.

Dominique ferait, n’en doutons pas, un bon candidat. Même s’il est mon second choix.

Je reste en effet favorable à la candidature de Laurent Fabius, et cela malgré une divergence de vue assez sévère sur la question de la constitution européenne. C’est que j’estime que, même en politique, le mot fidélité a un sens. Et puis, je pense par-dessus tout que, sous la Ve république, le Président peut être amené à faire face à des situations délicates. Il faut donc à l’Elysée un homme (ou une femme) d’Etat. Pas seulement un homme (ou une femme) politique.

Grâce aux responsabilités multiples qu’il a exercées au sein de l’appareil d’Etat, Laurent a fait la démonstration qu’il avait les qualités requises. Dominique aussi, mais un ton en dessous. D’ailleurs, s’il fallait rajouter un nom à la liste des présidentiables souhaitables, j’avancerais celui de Martine Aubry. Son expérience est avérée, son savoir-faire aussi.

Bien sûr, les autres prétendants ne manquent pas de qualités. Lang a été un très grand ministre, Hollande a gagné quelques rudes et beaux combats politiques, Ségolène Royal a sûrement un potentiel insoupçonné à révéler…

Quant à Jospin, après l’heure, c’est plus l’heure, même si c’est à la fois dommage et injuste.

Cela dit, Dominique, Laurent, Martine ou les autres, la désignation d’un candidat est une urgence dans le climat délétère de la fin du règne chiraquien. Je trouve dommageable que la Direction du PS ait décidé de reporter cette désignation à la fin novembre. C’est très tard. Espérons que ce ne soit pas trop tard.

27 commentaires:

Anonyme a dit…

Au delà des qualités que tu as citées, Fabius est le seul (que je sache) qui ait fait son auto-critique. Ses positions sur la politique actuelle et sur le TCE, montrent réellement combien il a réalisé que la france avait besoin d'une politique de gauche.
Pour ma part, je défends l'idée d'un ticket Fabius / Montebourg. Je sais que je ne suis pas le seul, mais j'aimerais que l'on soit plus nombreux à défendre cette idée.

Anonyme a dit…

J'ai bien aimé le discours de DSK hier et il em semble que votre démarche, M.Mottard, est proche de la sienne.

Mes respects

romain

Anonyme a dit…

C'est quoi Richard un ticket Fabius/Montebourg?
Fabius président, Montebourg premier ministre? (c'est pas ironique, c'est juste que je ne comprend pas bien ce que tu veux dire...à moins que tu ne parles que d'alliance de courants...).

Anonyme a dit…

Haaaaaaa, la fidélité en politique....
Franchement, être "fidèle" à un homme politique a pour moi des relents de soumissions: cela revient à devenir le serviteur d'un individu indépendamment de ses changements d'idées (ou en tout cas de discours) ou des turpitudes qui viennent le toucher. Et puis, le fait qu'en cette fin de règne chiraquienne, une bonne partie de ceux qui l'exècrent ouvertement aujourd'hui soient d'anciens "fidèles parmi les fidèles" me rend assez sceptique sur la valeur de la fidélité à un politique.
Et puis, franchement, les dialogues du type:
-Pourquoi tu défend Fabius?
-Parce que je suis Fabiusien(ne)
-Pourquoi tu es Fabiusien?
-Parce que ça fait 20 ans que je suis Fabiusien.
Donnent une image assez ridicule de la fidélité (oui, c'est de l'authentique, mais je dois dire que j'ai bien rigolé en entendant ça)

Et on parle bien de la Vème?
Mais si un président élu se dit, et entend de la part de ses supporters que, oui, la Vème est fichue, mais que LUI, le président élu, a les épaules assez solides pour la faire marcher, il aura immanquablement la tentation, plutôt que de mettre en marche un processus qui finira par lui diminuer ses pouvoirs, de rester tranquillement dans un système qui fait de lui le grand chef, et tant pis si ce système excessif a fait déjà tant de mal par le passé.
Quant au principe du "Grand Homme d'État" qui a tout fait, qui a tout vu et qui est donc le meilleur pour le poste de président, c'est justement ce qui renforce la résistance de la politique "ancienne formule" avec un candidat à la candidature dont le mérite est d'avoir fait, pendant trente ans, de la politique, de la politique, de la politique, et encore de la politique, en accumulant dans les 90 années de mandats cumulés, et ce, à une époque où on a déclaré la chasse aux cumuls et au carrièrisme déguisé en sacerdoce (l'ennui, c'est que beaucoup de ses adversaires ont le même problème).

Reste l'affaire du TCE.
L'ennui, avec le TCE, c'est que je n'ai pas cru, ne serait-ce que durant une demi-seconde, à la sincérité de Fabius quand il appelait à voter non, et que son fameux "plan B" ressemblait trop à la mouture imaginée par Giscard pour avoir l'air d'un grand décalage vers la gauche du texte. Et vu que je ne crois pas à la sincérité de l'homme en campagne, je ne vais pas me mettre à croire qu'il a les capacités et l'intention de relancer la construction Européenne une fois au chaud dans le fauteuil de Chirac. (et faire quelques changements d'ordre cosmétique du texte tout en planquant la partie 3 dans des traités obscurs mais déjà en vigueur n'est PAS une façon de relancer l'Europe politique)

Anonyme a dit…

Laurent (Weppe, of course…)

Même si l’excès est souvent le privilège de la jeunesse, je te sais trop intelligent pour ne pas réagir à tes propos (il me semble que tu « t’écoutes » écrire…).

Je cite : « Etre fidèle à un homme politique a pour moi des relents de soumission : cela revient à devenir le serviteur d’un individu indépendamment de ses changements d’idées… ».
On peut faire confiance à quelqu’un parce qu’on estime ce qu’il est et les idées qu’il défend, et cela ne revient pas à être soumis ni à devenir son serviteur. On peut très bien être en désaccord avec lui et le manifester en adoptant une autre position (comme pour le TCE par exemple…). Mais ce n’est pas parce que sur tel ou tel point il y a désaccord que cela doit conduire à la rupture (pour Claudiogène, même dans un couple, si on a l’impression d’être trahi, faut-il pour autant tout envoyer balader et ne plus jamais faire confiance ?)

Un homme politique peut changer d’idées (et pourquoi pas ? J’aimerais bien que tous les politiques de droite se laissent tenter par les idées du PS…), mais je ne crois pas que Laurent Fabius soit un bon exemple. Je ne veux pas dire par là que seul son discours aurait changé. Ceux qui pensent ça – et dont apparemment tu fais partie – feraient bien de se replonger dans les différents textes écrits par lui depuis plus de vingt ans et ils verraient que ce sont eux qui se trompent et que lui est resté fidèle à ce qu’il a toujours défendu. En fait ceux-là ne retiennent de Fabius que la politique de la rigueur mise en œuvre par le Gouvernement dont il a été le Premier ministre : ils ne savent pas ou feignent d’ignorer qu’il était loin d’être favorable à tous les aspects de cette politique qu’on lui demandait de développer.

Alors oui, je pourrais répondre que je suis fabiusienne parce que je le suis depuis plus de quinze ans. Et ça te ferait sans doute rigoler. Mais derrière, il y a le choix des idées (rien à voir avec une obéissance servile, la preuve, quand j’en ai eu assez de le voir rester dans une majorité qui ne me satisfaisait pas, parce qu’elle ne correspondait pas à ce que je souhaitais pour mon parti, j’ai choisi un temps de ne pas le suivre dans cette voie plus longtemps).

Enfin ton ironie sur l’homme d’Etat : oui, le choix est important, non, on ne peut pas choisir n’importe qui (il n’y a qu’à voir ce qui se passe au sommet de l’Etat actuellement), oui l’expérience est indispensable, non une image ne suffit pas. Il y a un certain nombre de personnes en qui j’ai confiance au PS pour être Président de la République : Fabius en fait partie. Pour d’autres, qui caracolent – pour l’heure – en tête des sondages, jusqu’à présent, je ne savais pas (même si certaines prises de position me chagrinaient en particulier sur les questions dites « de société » touchant à la famille ou aux mœurs). Aujourd’hui, je sais : j’aurais les plus grandes difficultés à faire confiance à quelqu’un qui a pour seules idées en matière de sécurité le programme réactionnaire déjà en train d’être mis en œuvre par la droite en général et Sarkozy en particulier (et je ne me considère absolument pas comme la représentante d’une gauche laxiste ayant peur d’affronter ce type de problèmes). J’allais dire que c’est un dérapage, je crains que ce ne soit plus grave que ça. Qui a dit populisme ?

Anonyme a dit…

Patrick a écrit: "Ségolène Royal a sûrement un potentiel insoupçonné à révéler…"

ben voilà, la révélation a eu lieu on dirait (pour ceux qui avaient encore la tête dans la lune cela dit...).

J'ai du mal à croire qu'il s'agit d'un dérapage puisque ces déclarations avaient tout ce qu'il y a de plus préparées. Je suis partagée sur les conséquences de ces déclarations ineptes, conséquences qui vont dépendre de la réaction des autres socialistes, et notamment des "éléphants", réaction qui devra être ultra-rapide! Je me dis qu'enfin, elle risque de perdre de son charisme et que rien n'est joué pour la désignation de novembre.
Cependant, le mal est fait dans une certaine partie de l'opinion.
Seule solution donc: un désaveu ferme, public, des méthodes ségo de la part du PS, ce qui devrait pas empêcher d'ailleurs la réflexion sur le problème de la sécurité, absolument nécessaire, mais à condition d'y apporter des réponses un peu plus intelligentes.

Anonyme a dit…

C'est ça Clotilde. Fabius Président et Montebourg premier ministre. Je le verrais mieux à la justice mais bon ! En tout cas Montebourg chargé de mettre en oeuvre la réforme de nos institutions : la mise en place de la 6° république pourquoi pas.
Je ne pourrais pas imaginer que Montebourg veuille être président d'une république qu'il ne cesse de critiquer. En ce qui concerne une alliance de courant, cela me parait difficile après ce qui c'est passé au Mans à NPS. Pour Montebourg NPS est mort avec la synthèse. Mais des cendres est apparu "RENOVER MAINTENANT". Ce n'est pas encore un courant, mais ça le deviendra certainement au prochain congrès...Si les grosses bêtes ne nous mangent pas.

Anonyme a dit…

Pour Claudiogène,
Nous sommes d'accord.

Anonyme a dit…

Cher Patrick, dans ton titre et dans tes commentaires tu as oublié Mélenchon. Peut être que l'initiateur de "pour la république sociale" s'écarte trop de la "ligne" officielle du parti et fait ainsi figure d'épouventail en fréquentant les tenants d'une gauche résolument de gauche, qui du reste n'est pas si éloignée, à mon sens, de Laurent Fabius. Quant'à Ségolène, non merci, son populisme ME FAIT PEUR . Imagine t'on l'idée de la présence de sbires auprès des pofesseurs dans l'exercice de leur fonction, non mais??? Quelle angoisse!!! Pourquoi pas des miradors dans la cour? Alors qu'il serait certainement préférable de réduire les effectifs dans les classes ou de doubler le nombre de profs et de formateurs.

Anonyme a dit…

A titre perso je pense comme Patrick , Laurent Fabius au top,
je diverge avec Patrick sur la position qui fût prise par Fabius sur l'Europe et que je partage totalement, mais difficile d'en débattre sur un blog
Serge

Anonyme a dit…

Hooooooooooooooo

Alors comme ça je serai "intelligent"
Je reconnais là le vieux truc de prof: d'abord flatter "l'élève" histoire d'abaisser ses défense et de lui ouvrir les oreilles, ça marche à tous les coups, enfin presque...
Et non, je ne "m'écoute" pas écrire, sinon, je prendrai peur devant mon orthographe déplorable, mes fautes d'infinitif et de conjugaison.

Et Franchement, je considère que la confiance est l'exact contraire de la fidélité, vu que celle-ci peut être aisément brisée en un instant, et au final, c'est à celui (ou celle) qui inspire confiance d'être fidèle, pas non le contraire, ce qui signifie qu'un homme politique qui souhaite assumer un leadership se doit d'être fidèle et de ne pas trahir la confiance de ses partisans, mais ceux-ci, par contre, ne lui doivent rien de rien, et surtout pas la fidélité.

Quant au textes écrits de Fabius, je ne suis pas un adepte de la foi absolue dans le contenu des discours. Un texte renseigne d'abord sur l'éloquence (quand il est dit dans un discours) sur la maîtrise du Français et de la rhétorique de son auteur. La sincérité n'est jamais garantie (sinon la fracture sociale ne serait plus qu'un mauvais souvenir). Au peu faire confiance à un novice en politique en se contentant de ce qu'il raconte, mais à l'usage (à l'usure) tenir un discours, aussi bien tourné soit-il, devient très insuffisant. Quant au fait qu'il ai été "loin d’être favorable à tous les aspects" de la politique qu'il a mené, outre le fait que sa carrière politique ne se limite pas qu'à la période 83-86, il est difficile de se dire qu'il ai pu tenir si longtemps à mener une politique qui ne lui plaisait pas (sans oublier que, alors que d'un côté certains défenseurs de Fabius affirment qu'il était opposé à la rigueur, d'autres affirment le soutenir parce qu'il a eu raison d'appliquer cette politique, faudrait donc savoir).

Quant à la tête de l'État actuelle, on peut remarquer qu'elle contient beaucoup d'hommes politiques expérimentés: L'Élysée, Matignon (et qu'on ne me sorte pas que Villepin n'a jamais été élu: il a vécu toute sa vie de la politique, c'est donc un homme politique, après tout, on accorde ce titre aux abonnés des positions éligibles sur les élections de listes qui n'ont jamais menés eux-même une bataille victorieuse et aux notables issus des fiefs aux résultats électoraux pré-mâchés par le monolithisme sociologique), les ministères comptent nombre "d'hommes d'État" au CV long comme le bras mais qui se sont pourtant révélé totalement ineptes.

Quant à Royal et ses dernières sorties sur la délinquance, le fait que je ne sois pas à la base son plus grand fan ne me donne pas vraiment envie de jouer les avocats commis d'office (quoi que je n'aurai pas forcément été contre l'exclusion et l'obligation de marcher au pas faite aux petits c##s qui me passaient régulièrement à tabac au collège, mais ceci tient plus du règlement de compte personnel qu'autre chose). Ceci dit, je n'aimerai pas voir ses propositions attaquées maintenant pour se retrouver dans le programme d'un autre candidat PS ou dans la politique menée par un gouvernement de gauche mené par quelqu'un d'autre qu'elle (Et comme elle semble partie pour ne pas être "fermement désavouée" je pense qu'on prend cette voie si elle n'est pas sélectionnée comme candidate).
De plus, il faut faire attention à l'emploi du terme "populiste": Un populiste est à la base quelqu'un qui dit ce qu'il pense être ce que le peuple veut entendre, afin de gagner le plus grand nombre de voix possible, tout en ayant l'intention de faire autre chose une fois au pouvoir. C'est pour cela que cette définition correspond très bien à l'extrême droite qui se présente comme le dernier rempart du peuple, qui affirme vouloir pourfendre la criminalité et la corruption du pouvoir, alors que ses membres se prennent pour une élite intellectuelle (oserais-je dire génétique?), méprisent ce peuple qu'ils veulent soumettre et non aider, fabriquent et entretiennent des assassins dans leurs rangs (la tuerie d'Anvers n'était ni un accident ni un particularisme local), et poursuivent l'objectif d'instauration d'une dictature, régime brutal est totalement corrompu par définition. En d'autres termes, le populisme se caractérise par le mépris d'un peuple que l'on cherche à séduire pour pouvoir mieux l'escroquer une fois l'élection passée, et par conséquent un populiste n'a pas sa place dans un parti de gauche (ni dans un parti politique qui se respecte de manière générale), et en réalité, il n'a pas sa place non plus dans une société démocratique.
DONC, considérer que Royal est une populiste qui fait peur signifie souhaiter son éviction, pas seulement de la liste des présidentiable, mais aussi du PS dans son ensemble, et donc, si on est soi-même membre du PS, exiger son exclusion définitive. Comme je ne fais pas d'illusion et que je sais bien que personne ne va enclencher de procédure d'exclusion, je pense que la traiter de populiste, pour, par la suite, éventuellement coller des affiches à son nom durant la présidentielle; ou bien soutenir après sa mise à l'écart une politique semblable et l'applaudir si elle est réélue à la tête de la Région Poitou-Charente en 2010 n'est vraiment pas la chose la plus intelligente à faire.

Anonyme a dit…

Effectivement, certains socialistes vont devoir faire enfin un choix : revenir à gauche ou continuer à dériver au centre. Mme Royal semble avoir fait son choix, raison de plus pour que les indécis prensent à Laurent Fabius ; sa candidature répond à une exigence essentielle pour des citoyens de gauche : réflexe de bon sens !
Comités de soutien dans le 06 : il y aura je l'espère celui des socialistes, mais sachez qu'il existe déjà celui des "citoyens pour une gauche autrement".

Anonyme a dit…

Il me semble qu'au PS seuls DSK et Fabius ont l'expérience et "l'épaisseur" nécessaires pour prétendre à la présidence de la république au nom du PS. De plus, depuis le référendum, ils incarnent deux courants d'idées qui sont appelés à diverger (en caricaturant:antilibéral/social-démocrate)
Le succès de Ségolène ne vient pas de sa légitimité politique ni même des médias, mais du sentiment qu'elle pourrait faire la synthèse et éviter un affrontement DSK/Fabius qui rappellerait trop le débat oui/non à la grande joie des médias.
En toute logique c'est le résultat du référendum qui aurait dû faire de Fabius le candidat naturel du PS aorès le 29mai. Maintenant je crains fort que ce ne soient les sondages qui décident.

Anonyme a dit…

et le sang contaminé???

Anonyme a dit…

Imputer l’affaire du sang contaminé à Fabius c’est une saloperie. Si l’auteur anonyme de cette remarque est un socialiste désireux de discréditer un candidat aux Présidentielles qui n’est pas le sien, c’est une double saloperie.

Anonyme a dit…

Je rejoins dominique sur l'appréciation portée sur le coté "dégeulace" du courageux anonyme par rapport au sang contaminé.
Fabius a pris en 1985 des décisions courageuses sur le dépistage systématique, bien plus en avance que bien d'autres pays; il ignorait en 1985 ce que beaucoup de scientifiques ignoraient et ne pouvait que faire confiance à ses conseillers. Juger 20 ans après en fonction des connaissances scientifiques est facile. Et rappelons qu'il est passé devant la haute cour de justice composée majoritairement de membres de droite et qu'i l fait l'objet d'un non lieu.
Ceci étant dit je ne partage pas du tout le reste de la position de pat et dom! Si j'ai accompagné également Laurent pendant longtemps c'est justement parce qu'il défendait une ligne clairement social démocrate et qu'il avait un discours qui était le mème dans la majorité que dans l'opposition. L'acte unique europeen ne lui est pas totalemnt étranger...
Certes on peut changer d'avis. Mais on peut douter de la sincérité d'un tel virage. De toute façon il a menti sur le plan B.. et tout ce qu'on a aujourd'hui c'est la panne complète de l'europe au grand profit des libéraux qui ne voulaient surtout pas d'une europe politique. Si je soutiens aujourd'hui DSK c'est qu'il défend ce que défendait Fabius avant sur notamment un socialisme du^possible et qu'il reste rigoureux sur les valeurs socialistes sans tomber dans le "gauchissement ambiant" propre à toutes les futures déceptions quand il faudra arriver au réél et qu'il est pour moi le mieux placé pour relancer la construction europeenne

Anonyme a dit…

C'est sûr que l'affaire du sang contaminé colle à la peau de Fabius depuis 20 ans et ne le quittera pas.
On pourra toujours objecter que la première personne à avoir révélé le scandale fut aussi celle à s'opposer à l'idée de faire de Fabius le grand coupable de cette affaire, que le principal intéressé est sorti du palais de justice par la grande porte, rien n'y fera: Fabius est condamné à voir son nom rattaché à l'affaire du sang contaminé jusqu'au jour où il aura sombré dans l'oubli: juste ou pas, l'association est définitive, d'ailleurs, il n'y a même pas besoin de la relancer pour qu'elle revienne d'elle même, comme quoi, les malédictions existent bel et bien.

Après, j'ai horreur des candidats naturels. L'idée même me révulse: pourquoi pas la loi naturelle tant qu'on y est? Le PS a déjà eu un candidat "naturel" en 2002, qui lui aussi avait le "profile" du "Grand Homme d'État" et qui a été sélectionné sans coup férir, l'efficacité du candidat naturel, on a vu ce que ça donne. Et franchement, revendiquer le statut de "naturel" revient à chercher à l'emporter sans faire la preuve de ses talents. Si on trouve qu'untel est le meilleurs candidat, on commence par essayer de démontrer pourquoi, on ne sort pas le joker du "mon candidat, c'est le candidat naturel D'ABORD".
Quand à faire le lien entre le référendum et la présidentielle, c'est vraiment la pire chose à faire: d'abord, c'est considérer que le référendum de 2005 n'était qu'une répétition de la présidentielle, c'est à dire, à la fois se placer sur la même logique qu'un de Villier (qui mettait sa tronche sur les affiches du non de son parti: y a pas à dire: il s'y voyais déjà) et donner raison à ceux qui affirment que Fabius a appelé à voter non, et a mené campagne pour le non (après avoir affirmé qu'il ne le ferai pas) afin de se relancer dans la course à l'Élysée. (Quoi que... me donner raison n'est finalement pas la pire chose à faire, tout compte fait).
De plus, il ne faut pas se leurrer: autant ceux qui ont voté oui ne se faisaient guère d'illusion sur la sincérité d'un Chirac ou d'un Sarkozy, autant ceux qui ont voté non ne voyaient pas un grand visionnaire proche des aspirations du peuple en Fabius, qui, d'ailleurs, a vu sa popularité chuter à des niveaux quasi-lepéniste depuis le référendum. De plus, à ce sujet, la réponse typique que j'ai entendu dans des discussions sur le référendum était "Ouais, j'ai voté non parce que j'en avais marre de Chirac" (on notera la profonde subtilité du raisonnement politique derrière ce vote) suivi d'un "Pourvu que ça profite pas à Fabius". Il n'y a donc, semble-t-il, rien à y faire: Fabius est aussi mal aimé dans l'électorat noniste que chez les Wiistes.

Néanmoins, une chose intéressante est de voir qu'un article parti sur DSK se retrouve rempli de rappels à l'existence de Royal: comme quoi, ceux qui prétendent que l'affaire est déjà pliée ont peut-être raison: le fait qu'une personnalité focalise sur elle à ce point l'attention, même (surtout) chez ceux qui ne la souhaitent pas au pouvoir, et ce, sans créer de rejet massif dans le reste de la population ne joue vraiment pas en faveur de ses adversaires.

Anonyme a dit…

C'est sûr, Laurent, que tant qu'il y aura des gens comme toi pour continuer à le dire (je note d'ailleurs que je ne l'avais plus entendu depuis longtemps) et à insister là-dessus, ça ne s'arrêtera pas...

Et un bémol sur ce que tu dis par rapport au fait que chacun se croit obligé de parler de Royal : dans cet article consacré essentiellement à Dominique, il est beaucoup plus question dans les commentaires de Laurent que de Ségolène...

Anonyme a dit…

Cet article montre bien à Antonin (je crois)qu'il n'y a pas que les frivolités qui déclenchent des commentaires nombreux et passionnés.
Amitiés à tous

Anonyme a dit…

Questions à Bernard Gaigner au sujet de DSK.
Mon cher bernard, de quel DSK parles tu ? De celui qui a fait campagne pour le OUI pour le CTE, ou celui qui a remis un rapport de 100 pages à Prodi (alors président de la commission européenne en 2004)? Ce rapport qui s'intitule "construire l'Europe politique : 50 propositions pour l'Europe de demain" propose exactement tous les manques que les nonistes ont dénoncé.
Les mauvaises langues vont jusqu'à dire "qu'il s'est assis sur ses propositions dont aucune n'a été retenue par simple calcul personnel"...Alors tu vois, quand tu mets en doute la sincérité de Fabius...
Ceci dit, je respecte ton choix du oui au CTE, même si en principe, un adepte de DSK aurait dû pencher pour le non le 29 mai de l'année dernière.
Amitiés

Anonyme a dit…

Merci Richard de ton respect condescendant de mon droit à voter oui.
DSK a considéré que dans les parties 1 ET 2 beaucoup de mesures allaient dans le sens d'une europe sociale et méritaient qu'on vote oui; il le développe largement dans son bouquin sur la constitution; d'ailleurs hommage du vice à la vertu le soir du referendum Fabius dévelopait le thème que le plan B pourrait partir des parties 1 et 2 qui n'étaient pas mauvaises mais qu'il fallait exclure la partie 3...
Je rappelle que cette partie 3 comportait en grande partie le traité de Nice et l'acte unique européen, auxquels il il me semble que le dénommé L Fabius n'était pas étrenger, j'oublie aussi le traité de Maaastricht pour lequel il avait appelé à voter oui... A moins que l'on m'explique que comme en 1965 il n'avait pas été d'accord avec lui meme!!!!
Tout ça pour dire que DSK considérant qu'il y trouvait en partie ses petits (je rappelle qu'il s'agit d'un cmpromis) l'a approuvé;et je suis absolument sur la meme longueur d'onde. il me parait donc plus en position de pouvoir faire repartir les choses avec les autres sociaux démocrates que L Fabius qui n'a aujourd'hui que le non xénophobe hollandais comme compagnon de route.

Anonyme a dit…

compte tenu de l'heure tardive à laquelle j'ai écrit mon précedent message je n'avais plus les yeux en face des trous et c'était 1985 qu'il fallait lire pour le tournat de la rigueur et pas 1965!!!!!

Anonyme a dit…

Bonjour Bernard,
je ne sais pas si tu te rappelles de moi, pourtant nous avons sévi ensemble dans d'autres lieux. Permet moi de te dire que je te trouve un peu sévère avec Fabius et un peu trop fan de DSK qui traine aussi quelques casseroles au dérrière, mais là est une autre histoire. De toute façon l'heure n'est plus à la guégerre et nous avons tout intérêt à nous rassembler autour du projet enfin finalisé.

Amitiés et à plus Gilbert

Anonyme a dit…

Tant qu'à avoir les yeux en face des trous on peut aussi parler du devin qui connaît déjà les travers de l'élection de 2012.

Ha, et au fait, quand je lit:
«dans cet article consacré essentiellement à Dominique, il est beaucoup plus question dans les commentaires de Laurent que de Ségolène...»
C'est moi où il y a un "que" en trop dans cette phrase?
En tout cas, je conteste toute forme de culpabilité dans cette affaire: je ne suis, ni la première personne à avoir mis la "star des sondages" dans la conversation, ni le premier à avoir récupéré la balle au bond.

Quant à la partie 3, non seulement elle reprend des anciens textes, mais il ne faut pas oublier qu'on la doit à la gauche (communistes et écolos compris), contre l'avis de la droite, et non pas le contraire.
Le but de la droite et de Giscard, c'était une constitution bien propette, bien consensuelle, qui évacuerait, cacherait littéralement les dispositions les plus discutables qui étaient.... déjà en vigueur.
Là dessus, entre la gauche qui arrive à imposer la partie 3 à la droite, et, plutôt que de se contenter d'une simple mise sous forme de synthèse des traités existants, celle-ci a réussi à y rajouter des réformes, ce qui signifie, que, non seulement, à la base de la partie 3, il y a l'Acte Unique, le Traité de Nice, de Rome, de Maastricht, mais que celle ci était en réalité meilleure est MOINS libérale que la simple addition des traités existants.
Mais là où ça devient complètement surréaliste, c'est que la personne qui a porté ce projet devant Giscard, au nom des gauches européennes, s'appelait.... Pervenche Beres.
En d'autres termes, la partie 3 dans le TCE, on la doit:
À une Française
membre du PS
Noniste pendant le référendum
et Fabiusienne.
Et après on me demande pourquoi je ne crois pas à la sincérité de Fabius et d'une bonne partie des états majors du Non?
Et bien, je n'y crois pas parce que ce sont ceux-là même qui ont mis la partie 3 dans le TCE (pour des raisons parfaitement acceptables et dignes) qui sont aller crier au blasphème quelques mois après.

Anonyme a dit…

Je commence à vous trouver "un peu graves" tous avec le TCE... Jamais vous posez les valises ? Jamais vous faites la pause ? Pensez-vous vraiment qu'on va aller bien loin comme ça ? Tant de rancoeurs acculumées : vraiment les amis, vous me déprimez !

Anonyme a dit…

Je le répète et repose ma question à Bernard ou à Antonin, de quel DSK parlez vous ? La relecture de son rapport "construire l'Europe politique", me conforte dans l'idée que DSK avait tous les arguments pour défendre le NON, sans renier ses convictions. En revanche je crois que défendre le OUI a dû être pour lui un véritable "crève-coeur" que seule la perspective d'un avenir personnel a pu compenser. Bref, tout ce que vous reprochez à Fabius.

Anonyme a dit…

Bien sur Gilbert que je me souviens de toi! La "dureté" n'est que le pendant de la déception (c'était beaucoup plus dur de soutenir Laurent il y a quelques années et on n'était pas nombreux).
quant au programme je viens de signifier mon grand scepticisme et je pense surtout qu'il faudra etre tous derrière le candidat désigné en espérant que le choix des militants soit respecté et que nul ne tente l'aventure personnelle.
Quant à toi, Richard c'est pas la peine de répéter en boucle la meme question, lis ma réponse.