27 juin 2006

La salle des jumelages


Miami, Laval, Le Cap, Saint Petersbourg : les horloges réglées à l’heure des villes jumelées avec Nice dominent le mur du fond de la petite salle du troisième étage de la mairie où Nice plurielle tient une conférence de presse pour expliquer sa position sur la nouvelle affaire de corruption qui vient d’éclater. La salle est bondée. Tout ce que Nice compte de la presse écrite, radio ou télé a répondu présent à notre invitation. Aussi, le groupe, presque au complet, n’est-il pas peu fier lorsque j’entame mon propos introductif.

Notre ligne de conduite n’a pas changé : une fois de plus, nous exigeons que l'on rende la parole aux Niçois. Cela, dans notre esprit, implique la démission du sénateur maire et de sa majorité. Mais devant le refus, voire l’arrogance de Jacques Peyrat, nous avons décidé cette fois-ci de saisir le ministre de l’Intérieur pour qu’il présente en conseil des ministres un décret de dissolution du Conseil municipal de Nice. Il n’est pas admissible que les autorités de la République laissent la cinquième ville de France être gangrenée par la corruption : c’est à elles de prendre leurs responsabilités. Nous avons pris les nôtres.

En attendant l’éventuelle décision, nous soutenons évidemment les initiatives citoyennes – pétition (lancée à la Fête du château), manifestations diverses – tout en surveillant les activités de la municipalité, n’hésitant pas à bloquer par tout moyen, politique ou juridique, les initiatives intempestives qui risquent de gravement peser sur l’avenir.

Après mon intervention, Simone Monticelli affirme la solidarité revendiquée du PCF dans l’aventure de Nice plurielle. Rémy Gaechter et Mari-Luz Nicaise font de même pour les Verts. Bruno Delle Suddda, quant à lui, est d’humeur bougonne vis-à-vis d’une presse à qui il reproche de ne pas avoir assez insisté sur certaines affaires. Mais il retrouve le sourire en expliquant que nous pouvons revendiquer la démocratie participative en toute crédibilité puisque nous la pratiquons ensemble depuis déjà cinq ans en préparant les séances du Conseil municipal. Tout le contraire de la majorité Peyrat, caporalisée par le cabinet.

Paul Cuturello et Jean-François Knecht rappellent que nous avons passé une grande partie de la journée d’hier à essayer d’obtenir l’avis de Christian Estrosi sur les affaires niçoises pendant la longue séance du conseil général. En vain.

Notre discours semble bien reçu par la presse qui, du coup, nous pose assez peu de questions.

L’ambiance est sereine.

A Nice, il est 13 heures. 7 heures à Miami, 8 heures à Laval, 14 heures au Cap et 16 heures à Saint Petersbourg. Le symbole est palpable. A l’évidence, pour Nice plurielle, l’heure de la mobilisation a sonné.

Même si, à cet instant précis, nous ne savons pas encore très bien à quelle heure sera cette heure…


Sur les conséquences politiques des affaires niçoises, voir l'article du Monde :

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Bon compte-rendu de la conférence de presse dans Nice-Matin de ce jour. C'est vrai que la gauche est assez démunie dans cette histoire : elle ne peut pas obliger Peyrat à démissionner (toutes les pétitions n'y changent rien). Mais il me semble que la voie suivie est la bonne, à savoir mettre l'UMP face à ses responsabilités. Même si pour l'instant, elle refuse de les assumer. De toute façon, ils sont coincés : s'ils le font maintenant et qu'ils obtiennent le départ de Peyrat, la gauche est la mieux placée pour l'emporter ; d'un autre côté, plus ils tarderont, moins ils seront crédibles quand, à quelques mois des municipales, ils se décideront enfin à attaquer Peyrat. Et quel que soit le candidat qu'ils proposeront, Estrosi ou un autre, il n'aura guère de légitimité. En fait, le seul obstacle qui reste à l'arrivée de la gauche à la municipalité, c'est l'ambition personnelle du 1er secrétaire départemental des socialistes qui ne semble pas se rendre compte de ce qu'il fait (et s'il s'en rend compte, c'est à désespérer). Monsieur Mottard, ne pouvez-vous vraiment pas vous mettre d'accord avec lui (en lui proposant par exemple un poste d'adjoint)?

Anonyme a dit…

Il faut continuer à dénoncer les pratiques de cette droite conservatrice, avec en tête un ancien membre "repenti" du FN,qui n'a ni loi ,ni foi et qui mérite un carton rouge des administrés. le parti socialiste a une très grande chance de remporter la victoire de 2008 ,à condition que notre cher secrétaire fédéral arrête de "rouler" pour lui et mobilise( car c'est son rôle ) tout les militants derrière le favori des électeurs Niçois :Patrick MOTTARD.amicalement; le Mercato 2008

Anonyme a dit…

Pas mal le lien sur le site !