27 janvier 2007

Le débat participatif de 2000 à 2007


Dans la petite salle qui jouxte la mairie annexe du Ray - une salle si peu aimable que je l’ai surnommée l’abri anti-atomique - se déroule le débat participatif organisé par les militants du 11e canton. Une grosse quarantaine de personnes (une majorité de retraités et d’étudiants, peu de représentants des générations intermédiaires) vont débattre pendant plus de deux heures sur le thème de la vie chère, sous la houlette du très zen Claude Giauffret.

Sont évoqués, pelle mêle, les trente-cinq heures, le syndicalisme, les emplois jeunes (unanimement réhabilités), le droit du travail, les patrons voyous.

Le thème et le format du débat incitent plus au constat qu’aux propositions, mais dans la mesure où le public n’est pas composé que de militants, l’exercice me semble utile, même si – on a pu le dire ici ou là – il est un peu tardif.


Un exercice qui m’est familier et qui est familier à tous ceux qui ont participé à la dernière campagne municipale de Nice. En effet, dès ma désignation comme tête de liste, avant même que la liste ne soit constituée (elle ne le sera que quelques semaines avant le premier tour), nous avions initié vingt débats participatifs dans vingt quartiers de la ville que nous avions préalablement définis. Des Moulins au Port, de Pasteur à Cimiez, de Fabron à Saint Roch, nous avons invité, quartier par quartier, les milliers de Niçois qui avaient rempli le questionnaire très précis que nous leur avions adressé (cent cinquante mille exemplaires !!). Plusieurs centaines de citoyens (rarement des militants) avaient répondu à notre invitation. C’est ainsi que, de brasseries en salles paroissiales, nous avons bâti notre programme des quartiers. Après arbitrage sur l'ensemble de la ville, une partie des propositions était reprise dans un document spécifique concernant chaque quartier. Puis, une deuxième réunion prolongeait la première : pendant la campagne électorale, nous retournions devant les citoyens pour leur présenter les projets de proximité. Ils pouvaient ainsi juger sur pièces de l’influence qu’ils avaient pu avoir sur le programme de Nice plurielle.

En effet, l’expérience que j’ai pu retenir de cette campagne participative me fait dire que la partie se gagne ou se perd au moment de la restitution des choix des citoyens dans le programme. Pour éviter toute frustration et asseoir notre crédibilité, nous avions particulièrement soigné cet aspect. Ce qui fait que la démarche participative que nous avions initié de juin 2000 à janvier 2001 ne fut pas pour rien dans le score historique de Nice plurielle en mars (1).

Pour Ségolène, la difficulté viendra du fait qu’il est plus facile de traduire une demande participative au niveau local qu’au niveau national. Les débats actuels sont, pour reprendre une comparaison picturale, forcément impressionnistes voire pointillistes, quand un projet présidentiel a besoin de s’appuyer sur des propositions fortes et coordonnées.

Le pari engagé par Ségolène Royal n’est donc pas gagné d’avance. Comme à chaque fois que l’on veut faire bouger les lignes, il y a une part de risque. Mais si, en février, elle parvient à traduire cette démarche participative dans son programme, la victoire, n’en doutons pas, sera au bout du chemin.

(1) Depuis 2001, Nice Plurielle continue sur sa lancée en préparant tous les conseils municipaux au cours d'une séance de travail "participative" au CLAJ, généralement le lundi qui précède la séance du Conseil municipal qui suit. Rendez-vous lundi 29 janvier à 20 heures au 26 avenue Scudéri pour préparer le Conseil du vendredi 2 février.

20 commentaires:

Anonyme a dit…

juste pour info, y a-t-il un ordre du jour pour le CLASH heu... CLAJ ?

Unknown a dit…

Comme d'habitude, il sera disponible sur place ou au secrétariat de Nice-plurielle en mairie. En tout état de cause lundi nous serons amenés à parler de la ligne 2 du tram, de la crise du Gym et bien sûr des déclarations pro-fn du maire.

Anonyme a dit…

Je trouve que l'idée des débats participatifs est une très bonne idée. Toujours difficile à mettre en place et, sur le terrain, difficile de traiter les thèmes avec un temps imparti trop court.
Bien sûr, le plus dur est de tirer une leçon ou de dégager les idées débattues afin d'élaborer une politique en adéquation avec les problèmes quotidiens des français(es).
Si Ségolène y arrive, (enfin pas toute seule), il est certain que ce sera un grand pas, vers la victoire de la gauche, vers la démocratie.

J'ai hâte d'avoir un retour sur les propos pro FN de monsieur le Maire...

Anonyme a dit…

On aurait pu être 41 , mais bon c'est trop tard pour moi .
Pour ce qui est des débats participatifs, effectivement la question que je me pose, comme tout le monde certainement ; comment seront prises en compte nos propositions ?
Cet aspect aura effectivement une influence directe sur le résultat final.
Pourquoi ?
Il y a les inconditionnels de ségolene, qui même si leurs propositions ne sont reprises, voteront pour elle..
Il y a ceux qui ne voteront pas pour elle si leurs propositions ne sont pas reprises, on les appellera les déçus du ségolinisme.
Et il y a les autres indifférents à ces débats, pour qui le choix est déjà fait.
Le tout est de connaître le % de chacun de ces groupes.
Pour ma part je pense me situer plutôt dans le 1er groupe sauf si je constate, dans le programme retenu, aucune prise en compte d'une manière ou d'une autre des propositions qui me semblent essentielles.
Pour cela je souhaiterais que l'on ait, de ces débats participatifs, dès la parution du programme un compte-rendu précis, du type ;
x participants / x propositions / x % pour chaque proposition donc ont été retenues les x propositions ayant obtenu les meilleurs scores (même si et pourquoi pas, celles-ci n'étaient pas ou sont différentes de celles du projet socialiste). C'est peut-être trop cartésien, mais je suis un «jeune» militant !!
Mon implication future dans cette campagne en dépendra en partie.

Anonyme a dit…

Salut Patrick,
L'exercice d'un débat de type participatif n'est jamais gagné d'avance, car la méthode est nouvelle, elle surprend parfois les participants, lesquels ont souvent tendance par tradition et facilité citoyenne à tout attendre venir d'en haut de la femme providentielle, celle qui forcément à réponse à tout.
L'autre difficulté c'est la prise de parole par les militants spécialistes des joutes oratoires qui ne peuvent s'empêcher de disserter à longueur de propos, ceux qui pensent être expert du domaine politique. Le but de ces réunions est de libérer la parole et de faire appel à l'intelligence collective des anonymes de rapprocher le peuple de ses représentants élus.
Autre difficulté des débats: Eviter les inévitables hors sujets par rapport aux thèmes retenus et débattus, enfin il convient de s'appuyer sur les valeurs de gauche et républicaines, les dérapages sont le risque majeur.
Difficulté aussi, partir des différents témoignages personnels et de la proximité vécue pour élargir sur des propositions globales, en effet il faut bien situer le contexte:
Nous sommes sur un débat national et présidentiel et non pas sur un débat local et municipal. Ne pas oublier la finalité est de proposer des solutions à faire remonter à Ségolène, pour construire ensemble un vrai désir d’avenir.

Anonyme a dit…

Voit-on mieux dans l'obscurité ou dans la pleine lumière ?
Ainsi les débats thématiques en ligne rassemblent plus de 100 000 contributions. A boire et à manger donc. Meilleure façon de n'entendre quiconque et de faire ce que l'on veut. D'autant que les avis et les propos sont largement forgés par les médias... alors à l'arrivée aura-t-on la version Bouygues, Dassault, Lagardère ou Bertelsmann?

Anonyme a dit…

J'ai un petit peu de mal avec cette opposition spécialistes/experts et "simples anonymes". J'ai bien compris que les experts dont parlait Michel étaient en fait des militants chevronnés, qui ne sauraient certainement être des spécialistes en tout de toutes façons.
Je n'étais pas là vendredi (donc certains diraient que je suis bien placée pour me taire...), mais j'ai quand même un petit souci. Il me semble que je ne me considère pas comme une spécialiste en beaucoup de choses. Je suis un tout petit peu calée (disons, un peu plus que la moyenne), sur les questions de la recherche, et je m'intéresse de très près à l'éducation, de la petite école à la grande, en passant par l'université. Je suis également très motivée par les questions de politique culturelle, ou encore par la défense des valeurs de la république et de la laïcité. Même si je n'en suis pas experte, ce sont des choses qui me motivent, et du coup, je me rensigne.

Ceci étant dit, je n'ai aucun mal à avouer que je n'y connais pas grand chose à tout un tas d'autres trucs: macroéconomie, comment améliorer le logement, comment résorber le chomage sans tricher sur les chiffres, et tant d'autres choses encore.

Ce qui me gêne dans toute cette histoire, c'est le côté "tout le monde peut avoir un avis sur tout". Moi je trouve que non, ou en tout cas que tous les avis de tout le monde ne doivent pas forcément être pris en compte sur tous les sujets. Le contraire me paraîtrait très dangereux. Je me souviens d'une émission sur France culture avec Malek Boutih, que j'aime assez par ailleurs, mais qui datait de plusieurs années (l'interview, pas Malek Boutih). ça parlait, déjà, démocratie participative, et notamment dans les collectivités locales. Et il était question de politique culturelle. Et là, Boutih dit qu'il faut que la politique culturelle d'une ville soit systématiquement discutée et votée par les habitants, point par point (genre "est-ce qu'on construit ce théâtre, ce musée, est-ce qu'on fait ce festival" etc..).
Moi je crois que c'est une très mauvaise idée, et un coup à se retrouver avec ce que veut la majorité, c'est à dire de grands concerts à la noix genre starac ou des multiplex qui nous noieraient encore plus de conneries (ne soyons pas angéliques sur le goût réel de la majorité des gens).

La démocratie participative, ce'st bien pour avoir une opinion, c'est bien pour des choses très pratiques de la ville, il FAUT en tenir compte, mais dans une certaine mesure, et en gardant les valeurs qui font qu'il fait bon vivre à Nice, ou en France.
Les hommes et les femmes ont parfois tendance à se complaire dans l'approximation, les idées toutes faites, et même (ahum...j'ose), la simplification et la médiocrité. Il faut juste faire attention, c'est ce que je veux dire. Alors gardons quand même deux ou trois petits experts derrière les fagots...

Anonyme a dit…

Sur l'aspect "tardif" de ces réunions, il ne faut pas oublier que la tête de liste a été sélectionnée en Novembre (quant à la liste des membres du gouvernement, elle est encore inconnue).

Après, l'aspect le plus intéressant de ces réunions, c'est précisément qu'elles se basent sur l'idée que la démocratie participative peut se pratiquer aussi à l'échelon national et pas seulement au niveau local. L'idée est culotté, mais prometteuse, ne serait-ce que pour sa capacité à court-circuiter à terme certains phénomènes comme la tentation de la courtisanerie qui affecte pas mal de politiques et qui n'aide pas à rendre du prestige aux institutions de la République.

Néanmoins, il ne faut pas oublier que on est encore dans une pratique expérimentale. La démocratie participative, c'est d'abord un concept d'universitaires qui ont longtemps espéré voir leur système mis en pratique, et le concept de démocratie participative est fortement liée à la notion d'habitude: plus les gens ont l'habitude de la démocratie participative, plus ils participent, justement, et on peut remarquer que c'est dans les endroits où la démocratie participative était déjà pratiquée de manière artisanale par les majorités en place que les dispositions de la loi SRU ont été les mieux appliquées (et à Nice, comme par hasard, y a eu des ratés). Aussi, il ne faut pas réduire les débats mis en place par Ségolène à un simple outil de mise à jour du programme du PS, voir (comme l'ont prétendus ceux qui jettent l'accusation de cynisme) comme un instrument pour gagner des voix, mais comme le début d'un processus qui doit faire que dans dix ou vingt ans, la méthode participative soit complètement entrée dans les mœurs, et fasse partie des institutions, mais aussi du décors et des habitudes des citoyens.

Le risque, c'est qu'une défaite de Ségolène à la présidentielle soit interprétée comme triomphe électoral de la conception aristocratique du pouvoir façon Sarko qui gagnerait ainsi quelques années de sursis alors qu'il est désormais clairement rejeté par le plus grand nombre.

Anonyme a dit…

Je profite de l'occasion pour marquer un petit HS, peut-être pas si HS que ça quand on y réfléchit:

«PARIS (Reuters) - Le président de la région Languedoc-Roussillon, Georges Frêche, a été exclu définitivement du parti socialiste samedi en raison de ses propos sur le nombre important de joueurs noirs en équipe de France de football, a annoncé le PS.

C'est la commission des conflits du PS, une instance interne, qui a pris cette décision à l'unanimité à Paris. La candidate socialiste à la présidentielle, Ségolène Royal, qui s'était prononcée pour cette mesure la semaine dernière, n'a pas souhaité la commenter lors de son déplacement en Guadeloupe, disant simplement en "prendre acte".

Les propos incriminés "ne sont pas compatibles avec les valeurs d'égalité et de respect des Droits humains qui fondent depuis toujours l'engagement du PS et sont contenues dans sa déclaration de principe mais aussi (...) dans les principes constitutionnels de notre république", dit le PS dans un communiqué.»

C'est fait: ça a mit le temps, mais c'est fait: le PS a refusé de couvrir un des notables qui dérape au nom de son statut.

Anonyme a dit…

Jeu du dimanche comme on dit sur un blog voisin.combien de futurs elus et de militants reconnaissez vous sur la photo représentana les tracts de campagne....sans zoomer bien sûr! patrick mottard

Anonyme a dit…

La politique fut d'abord l'art d'empêcher les gens de se mêler de ce qui les regarde.
A une époque suivante, on y adjoignit l'art de contraindre les gens à décider sur ce qu'ils n'entendent pas.
Ce deuxième principe se combine avec le premier.

Paul Valéry

Anonyme a dit…

Futurs élus, vous avez dit futurs élus...? hmmm bah il n'y en a pas!!
je plaisante !!!
gnark gnark

Anonyme a dit…

Mme Monticelli et... Patrick Mottard (oui c'est tout, je suis trop nulle...).

Anonyme a dit…

Marion, il y a aussi Mari-Luz Nicaise, conseillère municipale de Nice Plurielle (Verts) et cheville ouvrière du groupe dans la Commission d'Appels d'Offres

Anonyme a dit…

Et tant qu'on y est, on voit aussi Bruno Della Suda, Paul Cuturelo, à moitié décapité par la photo, et Bob Injey. Pis au chapitre militant on peut trouver Paul Peyre et Pierre Laigle, et après, beaucoups de gens dont le visage est réduit à quelques pixels durs à identifier.

Sinon, toujours dans le HS qui n'en ai pas, on parlait de la démocratie participative, voilà un article (publié en suisse, Johnny va avoir des remords) qui soupçonne Sarkozy de pratiquer la presse participative (comprendre le ministre participe à l'éctivité de la presse sans lui demander son avis): http://www.lematin.ch/nwmatinhome/nwmatinheadactu/0/mainmise_sur_la_presse.html

Anonyme a dit…

Débat participatif, oui,oui, oui !!! bien sûr mais surtout mise en application des décisions prises en commun pour éviter la parodie: "j'écoute, j'écoute mais je décide"

Élodie Jomat a dit…

À toutes fins utiles, j’ai fait une petite synthèse de ce débat participatif disponible à l’adresse suivante : http://www.elodie-jomat.fr/spip.php?article65

Anonyme a dit…

Tout à fait d'accord avec Clotilde. Pour ma part je suis tout à fait réticent avec ce qui m'appartait etre comme un gadget. Qu'un(e) politique écoute consulte oui, normal. Mais qu'il propose et (ou) décide aussi! C'est à lui de faire des projets et à l'élécteur de choisir. si l"électeur veut faire autre chose que choisir.... qu'il soit candidat!!
Chacun son boulot . et j'en ai marre de la démégogie... "le citoyen est le meilleur expert!!"!
Le plombier avant de réparer une fuite d'eau va t'il consulter toute la cage d'escalier?? Propos réducteur et provocateur mais j'aime bien!!!!

Anonyme a dit…

La démarche de Ségolène, pour originale qu'elle soit à ce niveau (national), fait preuve d'un volontarisme politique nouveau, à savoir associer les citoyens aux choix et orientations à venirs.

Si son pari réussit, si les Français adhèrent en masse à cette nouvelle méthode qui les remet au centre de la politique, alors elle aura réalisé ce que les politiques
de tout bord nous repètent à l'envi
(tout en espèrant que cela n'arrive pas car ils considèrent encore que la politique relève de leurs petites affaires), faire que les citoyens s'interessent à nouveau à la chose publique.
Qu'ils s'en empare à nouveau, qu'ils retouvent ce gout du débat, le vrai, pas celui du café du commerce.

Elle réinvente l'agora, pour le grand bien de la république qui est malade de ses politiques.
En continuant dans cette voie, les portes de l'Elysée lui seront grandes ouvertes.
Même si en dehors de ces débats feutrés il manque ce tintamarre de campagne classique que nous aimons et attendons tous.

Mais après?
Lorsqu'elle sera élue, quid de la démocratie participative?
Va t'elle réunir les Français en grand, petits comités?
Les décisions stratégiques et importantes se prennent au sein d'un gouvernement.
Mais des décision de moindre envergure?
N'allons nous pas lui en réclamer? Nous à qui elle aura donné le gout de ces débats.

Pour reprendre l'exemple de Nice Plurielle, qui met en oeuvre cette méthode depuis 2001, donc bien avant l'esquisse des comités de campagne de Desir d'Avenir, si la démocratie participative s'est mise en place avant le scrutin municipal, elle fonctionne encore aujourd'hui, 6 ans après.

Lors des réunions de préparation de conseil municipal, l'occasion est donné à tous les participants, de donner son avis ou sa vision des choses sur la gestion municipale sur certains dossiers.

Lorsqu'un consensus se dégage, les élus interviennent ensuite dans le droit fil qui a été retenu par tous.
Nous avons donc vraiment ce sentiment que chacun, à son modeste niveau, ajoute sa pierre
à l'édifice, que l'osmose collective elus/citoyens se forge jours après jours.

C'est possible et souhaitable au niveau local.
Ca ne l'est plus du tout au niveau national, et pour des raisons que nous comprenons tous.
Mais alors il faut être clair sur la méthode car il se trouvera toujours des Français en nombre qui, au delà de leurs propositions que Ségolène aura retenues pendant la période actuelle, réclameront, voire même, imposeront le droit de proposer à nouveau lorsque la gauche sera au pouvoir.
Cela fera autant de frustrées prêt à fustiger notre parti lors d'élections futures.

ANTONIN

Brillault a dit…

C'est bien, le parallèle avec le pointillisme, l'impressionisme mais c'est un peu intellect' Dommage! Mais je le ressortirai, c'est une bonne façon d'appréhender la démocratie participative.
Philippe Brillault