Ce soir, dans le cadre des débats-formation du mercredi, à ma permanence, était présenté le film de Michèle Bondi sur les "chibanis", ces immigrés du troisième âge qui, n’étant plus tout à fait de là-bas, comprennent qu’ils ne seront jamais d’ici et que leur retraite sera une éternelle errance en terre étrangère.
En réalité, ce film est une commande de l’association "Les Chibanis", initiée et dirigée par mon amie Zineb Doulfikar qui, dans le quartier Dabray, offre soutien logistique et surtout un peu de chaleur humaine à ces oubliés de la République que la France a utilisés et souvent exploités pour finalement les ignorer. Qu’ils soient Marocains, Tunisiens ou Algériens.
Zineb se bat au jour le jour pour assurer la pérennité de son association. Mais les soutiens sont rares. Paradoxalement, les administrations d’Etat sont souvent plus généreuses que les collectivités locales : subvention modeste (et en baisse) de la Région, qui a cependant le mérite d’exister, rien du Conseil général, rien de la Mairie, si ce n’est un commentaire méprisant de l’adjointe à la politique de la Ville. Il est vrai que nous sommes là dans une forme de social qui n’est pas soluble dans le clientélisme électoral.
Une ville, c’est avant tout l’aventure collective des hommes et des femmes qui y vivent, ici et maintenant. Quelle que soit leur origine. Dans sa volonté de créer une ville solidaire, Nice plurielle se devra de faire une petite place à ces Chibanis qui sont partie intégrante de la communauté niçoise. Ils le méritent. Zineb le mérite.
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