17 mars 2006

HBO attitude news


Après le quatrième épisode de la première saison, le doute n’est plus permis : Deadwood est bien un nouveau chef-d’œuvre HBO. Peut-être même , à terme, le chef-d’œuvre (le jeudi à 21 h 35 sur Canal+, juste après le toujours fascinant et halluciné The shield.

La série a le courage et l’inventivité de revisiter totalement le mythe de l’Ouest et le genre Western. Deadwood raconte la vie d’une petite ville de pionniers à l’époque des guerres indiennes et de la ruée vers l’or. Mais nous sommes loin de… « La petite maison dans la prairie » ! La série est même en rupture totale avec l’épopée héroïque à la John Ford, elle ignore aussi les audaces idéologiques du nouveau Western à la « Little Big Man » ou les fulgurances stylisées façon Sergio Leone.

Ici, nous sommes dans un quotidien de violence sale, de prostitution esclavagiste et de cupidité sans horizon. Parallèlement, en pointillé, on voit se construire cette nation dont Einstein a dit un jour – non sans excès – qu’elle était passée de la barbarie à la décadence en oubliant la case civilisation. De temps à autre, comme une ponctuation ironique, Deadwood frôle la légende de l’Ouest. C’est ainsi que dans le cloaque de la rue centrale, on peut croiser Calamity Jane ou Wild Bill Hickock. Mais pitoyables et émouvants, ces personnages mythiques sont ramenés à leur dimension humaine.

Humaine, voilà peut-être le qualificatif que nous pouvons donner à cette série. L’épopée westernienne est ramenée à l’histoire simple d’hommes et de femmes (pauvres femmes !) qui ont terriblement souffert en oubliant leurs rêves pour construire sans le savoir l’Amérique d’aujourd’hui.

Bonjour chez vous !

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Est il encore temps d'écrire un commentaire ??
Si oui,après notre petite discussion de l'autre soir, tu connais mon opinion sur cette série qui rejoint la tienne.
Ce que j'aime particulièrement dans cette série est le décalage entre, d'une part la façon de jouer et la mise en scène, qui sont très "théatrales", et le sujet et les dialogues, d'autre part, très "crus" (je ne suis pas très calé en anglais, mais la Vo sous titré nous offre l'opportunité d'élargir notre vocabulaire dans de nombreux domaines !)
En plus, le jeu des acteurs est une pure merveille.
Malheureusement, pour des raisons budgetaires, la saison s'arrète à la fin de la deuxième saison. D'après Allociné, deux téléfilms doivent conclure l'histoire..
Dommage
Philippe